vendredi 10 juillet 2009 par Le Repère

Nous sommes dans la période des saisons pluvieuses. Et il est de notoriété que cette période entraîne toujours un cortège de pathologies. Pour en savoir davantage et éclairer les populations nous avons rencontré le Dr Dja Beugré Laurent, médecin chef du service des urgences à l'hôpital Félix Houphouët Boigny d'Abobo.


Bonsoir Dr. Dja. Nous sommes en saison des pluies. Nous savons aussi qu'il y a des pathologies liées à cette saison. Pouvez-vous nous situé sur ces maladies ?

Merci ! Je vais parler globalement des maladies liées à la saison des pluies. Sinon, toutes les maladies que nous rencontrons ici en Côte d'Ivoire sont liées à toutes les saisons. Mais, l'on constate que certaines maladies sont plus fréquentes en saison des pluies. Et parmi ces maladies il y a le paludisme, les maladies diarrhéiques, les maladies respiratoires et asthmatiques et ruthmatismales. Il faut reconnaître que ces maladies, nous les retrouvons aussi bien en saison sèche qu'en saison pluvieuse. Mais en saison de pluie, ces maladies sont plus fréquentes et cela est lié à plusieurs facteurs. La fraîcheur par, exemple, va favoriser les maladies respiratoires et ruthmatismales. Les eaux ruisselantes et stagnantes vont favoriser le paludisme et les maladies diarrhéiques.


Quelles sont les personnes les plus exposées ?

Tout le monde est concerné par ces maladies. Mais, il y a des populations à risque. Si je prend le cas du paludisme, c'est la femme enceinte et les enfants qui sont les plus vulnérables. Chez les enfants, en plus des signes ordinaires tels que la fièvre, il y a l'anémie et les convulsions qui s'ajoutent. Une femme qui est enceinte et qui fait un paludisme, nous considérons que c'est un cas grave, car le paludisme a forcement un effet sur le f?tus. Pour les maladies respiratoires, elles sont liées à la fraîcheur. Pour éviter ces maladies respiratoires, il faut bien se vêtir, c'est-à-dire, porter des habits qui protégent de la toux. En ce qui concerne les maladies ruthmatismales, il n'y a pas de conditions particulières, elles sont liées à la fraîcheur. Elles sont plus fréquentes lorsqu'il s'agit des drépanocytaires.


Quels sont les signes de ces maladies ?

Le paludisme chez l'adulte, nous avons la fièvre, les courbatures. Chez l'enfant, en plus des signes ordinaires, nous avons l'anémie et les convulsions. Les moyens dont on dispose aujourd'hui sont anti-paludéens. La politique nationale demande les moustiquaires imprégnées et les combinaisons thérapeutiques à base de l'artemisinine. Pour les maladies diarrhéiques, la prévention concerne l'hygiène alimentaire. Il faut se laver les mains avant chaque repas. Les signes des maladies respiratoires sont la toux. Lorsque nous voulons traiter la diarrhée, il faut chercher à réhydrater le patient. Pour les maladies respiratoires nous prescrivons des antibiotiques.


Pour le spécialiste que vous êtes, quels sont les conseils que vous donnez à nos lecteurs afin qu'ils évitent ces maladies ?

Ce sont des maladies liées à l'environnement, aux eaux stagnantes. Je ne sais pas ce qu'on peut y faire. L'Etat n'a pas les moyens pour assainir notre milieu ou de sécher les eaux stagnantes. Ce qu'on peut faire, c'est de conseiller la moustiquaire imprégnée pour le paludisme. Pour la diarrhée, je préconise l'hygiène alimentaire. La population doit laver les légumes et couvrir les aliments.

Entretien réalisé par Foumséké Coulibaly

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