vendredi 10 juillet 2009 par Le Temps

Depuis le dimanche dernier, se déroule en Algérie, la 2e édition du festival culturel panafricain.
La 2e édition du festival culturel panafricain d`Alger a vu la participation du ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé et l`écrivain Fatou Kéita. Profitant de cette occasion, le ministre a indiqué que cette manifestation est une chance pour le continent en vue de resserrer ses liens. Et une occasion pour faire renaître ses valeurs traditionnelles. `` Quand je vois l`engouement des pays africains pour participer à cette manifestation culturelle, je comprends la soif qui existe dans ces pays de se rencontrer plus souvent, pour partager des expériences et essayer de faire avancer le continent``, a-t-il indiqué. Pour Fatou Kéita maître assistante en langues, littératures et civilisations à l`Université de Cocody, les africains sont prêts à aimer la lecture autant que les enfants des pays occidentaux, pour peu qu`on leur donne l`occasion et les moyens de s`approcher du monde du livre. A propos de la littérature d`une manière générale, et pas seulement celle destinée à la jeunesse, Fatou Kéita considère que `` les gens commencent à se rendre compte de l`importance du livre``. Citant en exemple, les cafés littéraires et les conférences organisés régulièrement, outre la contribution des mouvements associatifs qui encouragent des plumes en herbe. La promotion du livre et de la lecture en Côte d`Ivoire, notamment parmi les jeunes, nécessite une vraie volonté politique qui se traduira par la création de bibliothèques scolaires et par la baisse des prix des livres. `` Je trouve qu`il n`ya pas une vraie volonté politique pour promouvoir le livre en Côte d`ivoire. Il faut qu`il y ait des subventions sur le livre, de telle sorte que le coût diminue, et que chaque enfant puisse avoir au moins un ouvrage``. Conseille-t-elle dans les lignes d`un confrère. Affirmant avoir constaté un véritable engouement pour la lecture parmi des élèves, aussi bien dans les écoles publiques que privées. Pour les manifestations ivoiriennes dédiées à la littérature, l`écrivain Kéita, qui a déjà à son actif, quinze livres de jeunesse et deux romans pense que les salons et les journées consacrées au livre demeurent des évènements symboliques, loin des initiatives concrètes, telle que l`ouverture de bibliothèques scolaires ou la distribution de livres aux enfants. Interrogé sur l`intérêt que porte la jeunesse à la lecture, Mme Fatou Kéita a indiqué que les jeunes Ivoiriens ne lisent pas beaucoup. Car, ils n`ont pas souvent l`occasion de lire. Et ne sont pas habitués à la lecture dès l`enfance. Elle s`est félicitée, par ailleurs de l`ouverture prochaine d`une maison des écrivains à Abidjan, un espace tant de fois réclamé par les hommes et femmes de lettres. Cette structure sera composée notamment d`une bibliothèque regroupant les ?uvres de tous les auteurs ivoiriens.
Maty Gbané

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