vendredi 10 juillet 2009 par Fraternité Matin

Le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, et le directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le Vih/sida (Onusida), Michel Sidibé, ont condamné les discriminations qui entravent les soins aux malades du sida, en particulier les 80 pays de l'Assemblée générale qui ont encore des lois criminalisant l'homosexualité. Bien que je sois très encouragé par les progrès et le soutien de la communauté internationale dans le traitement du VIH/sida, il nous faut lutter contre les préjudices, la discrimination et la stigmatisation, a déclaré Ban Ki-moon à l'issue d'une séance de l'Assemblée générale sur le thème de l'Accès universel et les droits de l'homme. Je me suis efforcé de promouvoir l'intégration des malades du sida dans leurs sociétés ; ces efforts vont se poursuivre, a-t-il ajouté. De son côté, Michel Sidibé a remercié le leadership du Secrétaire général pour briser la conspiration du silence qui touche la discrimination et même la criminalisation des gens qui sont atteints par le sida, notamment les groupes vulnérables: hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, transsexuels et lesbiennes, travailleurs sexuels et consommateurs de drogues. Il faut agir vite, a-t-il plaidé. Nous sommes loin d'avoir atteint les progrès prévus en 2006 concernant l'accès universel aux médicaments pour 2010, et la crise économique ne doit pas servir d'excuse pour abandonner les 4 millions de personnes qui sont sous traitement, ni les 14 millions d'orphelins qui espèrent avoir accès à des services, a dit le chef de l'Onusida. Quatre-vingt pays ont des lois contre l'homosexualité, a déploré Michel Sidibé, expliquant que ces lois discriminatoires entravaient les efforts de lutte contre le sida. Michel Sidibé a par ailleurs rappelé que l'accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien était un impératif relevant des droits fondamentaux, selon un communiqué du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Par ailleurs, 59 pays ont encore des lois qui restreignent l'entrée, le séjour ou la résidence des personnes atteintes du sida, en violation du droit à la liberté de mouvement et de travailler.
Catherine Fiankan-Bokonga
Correspondance particulière

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