jeudi 9 juillet 2009 par Le Nouveau Réveil

Nous sommes toujours étonné d'entendre ou de lire les propos tenus par certaines personnes, classées pourtant, à tort sans doute, parmi la crème ( ?) de la société, les intellectuels ( ?) de haut vol et les serviteurs ( ?) émérites ( ?) de l'Etat.

Du temps où nous étions étudiant et pour la gestion de nos différents mouvements et associations, combien de candidats ne disaient-ils pas qu'ils avaient la majorité sociologique par rapport aux autres candidats dont ils disaient qu'ils les écraseraient (dans les urnes s'entend) comme des punaises ?

Il a fallu que nous soyons sous le Fpi et la refondation pour que les néophytes de cette refondation, en général des gens dont la spécialité est le retournement de veste, pour que nous apprenions que dire qu'on a la majorité sociologique signifie qu'on est tribaliste et qu'on ne voit que les voix des membres de sa tribu.

C'est monsieur N'Zi Paul David, ci-devant directeur ( ?) nominal de cabinet de l'ancien président de la République, adorateur zélé de ce dernier, qu'il considère comme le divin messie qui nous donne cette nouvelle définition de la majorité sociologique.

Nous en sommes arrivé à nous demander si cet homme, au cours de ses études universitaires, a tenté une seule fois de briguer un poste électif dans les associations et mouvements d'étudiants.
Parce que sa vision de la majorité sociologique nous donne l'impression, sinon la certitude, que monsieur N'Zi Paul David ignore ce dont il parle.

Il est de notoriété publique que le seul parti qui a une implantation nationale s'appelle Pdci-Rda et c'est la raison pour laquelle le Pdci a enlevé des postes électifs dans toutes nos régions, battant à plate couture le Fpi, parti d'une région du pays, le nouveau parti de monsieur N'Zi Paul David. De monsieur N'Dri Appolinaire et de monsieur Gnamien Yao.

Monsieur N'Dri Appolinaire ne s'est-il pas engagé à se battre de toute son âme pour la réélection de Gbagbo ?

N'en déplaise à monsieur N'zi Paul David, à monsieur Gnamien Yao et à monsieur N'Dri Appolinaire, le Pdci-Rda est le seul parti national, le parti tentaculaire par excellence.
Comment un tel parti pourrait-il ne pas détenir la majorité sociologique alors qu'il a une implantation nationale et qu'il se trouve dans les endroits les plus reculés de notre pays y compris dans celles données à tort comme les fiefs du Fpi ?

Face à sa propre impéritie par rapport à la mission de racolage d'électeurs à lui confiée et qu'il sait être une mission impossible et sans espoir, monsieur N'Zi Paul David prend des raccourcis d'une inconsistance et d'une platitude affligeantes.


Voici donc le raisonnement de cet homme :

Le Président Bédié est Baoulé, or, les Baoulés sont presque tous militants du Pdci.
En outre, ces Baoulés sont parmi les groupes ethniques, sinon le groupe ethnique ayant les populations les plus nombreuses du pays.

Donc si le Président Bédié parle de majorité sociologique, c'est qu'il parle des Baoulés.
Dès lors, le Président Bédié ne peut qu'être tribaliste, s'agit-il d'un syllogisme, le raisonnement et la démonstration par excellence de l'antiquité et du XVIIème siècle.

Souvenons-nous "tous les hommes sont mortels, or Socrate est mortel, donc Socrate est un homme".

Il se trouve que le syllogisme a très vite montré ses limites comme on peut le constater dans l'exemple ci-après : "Tous les enfants aiment les bonbons, or Cassius Clay aime les bonbons donc Cassius Clay estNous n'osons pas achever parce que si la majeure et la mineure sont exactes, la conclusion est fausse, Cassius Clay n'étant pas un enfant.

Il se trouve que monsieur N'Zi Paul David, dans son désir farouche voire fanatique de faire plaisir à son nouveau maître, est resté figé dans ce raisonnement qui ne mène nulle part et à rien, en cherchant à faire feu de tout bois.

Parce qu'il n'y a que monsieur N'Zi Paul David, son nouveau maître et messie et le Fpi pour penser qu'en parlant de majorité sociologique, le Président Bédié faisait allusion à son groupe ethnique.
L'on s'aperçoit ainsi que monsieur N'Zi Paul David et ceux qui lui ressemblent et qui prétendent connaître le Président Bédié pour l'avoir longtemps côtoyé ne le connaissent nullement.

Car le Président Bédié et monsieur N'Zi Paul David le sait, tant en sa qualité de ministre des Finances du Président Houphouët-Boigny, que de président de l'Assemblée nationale, a toujours fait l'unanimité autour de lui pour son ouverture et son altruisme qui ne faisaient aucune distinction d'origine, d'ethnie ou de religion.

L'immense foule de ceux que le Président Bédié a aidés ou "fabriqués", à commencer par ceux dont il a bâti la carrière sont là pour en témoigner, même si celui qui lui semblait le plus proche lui a planté un poignard dans le dos.

Pour la gouverne de monsieur N'Zi Paul David et des refondateurs, lorsque le Président Bédié parle de majorité sociologique, il pense à cette foule de ses compatriotes, femmes, hommes, jeunes et vieux qui, dans toute la Côte d'Ivoire, ne sont pas prêts de se laisser prendre aux chants des sirènes de ceux qui ont plongé la Côte d'Ivoire dans l'abîme, mais sont résolus à lui donner massivement leurs voix pour le porter triomphalement à la magistrature suprême.
Monsieur N'Zi Paul David pourra donc, s'il le désire, au soir du 29 novembre 2009, vérifier les votes de chacune de nos régions pour découvrir que la majorité des fils de ce pays, sans distinction d'ethnie, a voté pour le Président Bédié.

Le Président Bédié ne rejettera sûrement pas les voix des Baoulés qui voteront pour lui, et ils seront nombreux, mais il ne considère pas les Baoulés comme des électerus captifs. Ils font tout simplement partie de cette majorité sociologique qui regroupe l'ensemble des ethnies de notre pays.

C'est la grande différence avec celui-là qui, une fois au pouvoir, s'en est allé dire à ses parents ( ?) de sécher leurs larmes parce que leur fils ( ?) est désormais à la tête du pays et qu'il va solder les comptes avec d'autres ethnies.

C'est encore l'abîme qui existe entre le Président Bédié et celui-là qui se proclame héritier de Kragbé Gnagbé, ce séditieux notoire qui a fait massacrer les membres d'une autre ethnie qui ont eu comme tort d'être sur une terre que Kragbé Gnagbé avait décidé qu'elle n'était pas la leur.
C'est parce qu'il n'est pas tribaliste que le Président Bédié n'a jamais ordonné le boycott actif contrairement au mentor de monsieur N'Zi Paul David qui ordonné, à travers les messages codés de son boycott actif, qu'on décime les éléments d'une autre ethnie.

Il est ainsi évident que monsieur N'Zi Paul David, s'il faisait un tout petit effort, verrait que le politicien viscéralement tribaliste, ce n'est pas le Président Bédié qu'il veut absolument charger de tous les péchés d'Israël, mais plutôt celui qu'il a désormais décidé de servir en s'asseyant sur sa dignité.

Et ce n'est pas parce qu'on l'a désigné pour aller figurer au prix Houphouët-Boigny qu'on lui a accordé la moindre considération.

Ne trouve-t-il pas curieux qu'alors que l'ancien président de la République a toujours boudé le prix Houphouët-Boigny, il se réveille soudain, pour le choisir pour cette mission où il ne jouera aucun rôle sinon celui de figurant.

Le Président Bédié n'a jamais prétendu que ce prix était le sien, autrement il porterait son nom, ni pour les Baoulés.

Nous ne savons pas pourquoi monsieur N'Zi Paul David, monsieur Gnamien Yao et monsieur N'dri Appolinaire se croient obligés de rappeler à tout instant que telle affaire n'est pas pour les Baoulés, telle ville n'est pas pour les Baoulé, tel monument n'est pas pour les Baoulés alors que nulle part on n'a vu aucun Baoulé signer une pétition pour réclamer la paternité ou la propriété de quelque chose.

C'est à croire que ces personnes ont un grave problème de conscience et qu'ils vivent un mal être profond.

La dernière trouvaille de monsieur N'Dri Appolinaire c'est de dire sous la pluie que Gbagbo n'est pas Bété mais Ivoirien.

C'est sûrement aux "Ivoiriens" originaires de souche de Gagnoa qu'il est allé demander de sécher les larmes.

Pourquoi cette agitation ridicule alors qu'on se dit convaincu de son choix d'aller à la soupe populaire chez Gbagbo et au Fpi.

Le drame de monsieur N'Zi Paul David, c'est de s'inventer des mythes et des légendes auxquels il a fini par croire lui-même.

Car affirmer que le Président a écrit que dans notre pays, il existe des ethnies pour gouverner et d'autres pour être gouvernées, vivre pour être asservis, c'est faire montre d'une mauvaise foi inqualifiable qui n'honore ni ne grandit l'auteur de cette contrevérité.


A moins que le professeur qui expliquait le texte l'ait fait à l'envers.

Nous aurions donc aimé que monsieur N'Zi Paul David, à défaut de reproduire ces écrits du Président Bédié, nous cite l'ouvrage dans lequel figurent ces propos.

Au lieu de cela, cet homme (Iste homo) se contente d'avancer de façon péremptoire des choses qui n'existent que dans son esprit.

C'est pourquoi, pour mettre fin à ce mensonge grossier et à cette manipulation outrancière et de bas étage, nous croyons utile de citer assez longuement les passages incriminés des "chemins de ma vie", ouvrage du Président Bédié qui effleure l'exercice du pouvoir à l'aube de notre indépendance :


Question :

"De nombreux spécialistes considèrent qu'il existe en fait deux Afriques : celle issue des royaumes, politiquement et socialement organisée, et puis une autre Afrique dépourvue, elle, de véritables structures d'encadrement".


Réponse du Président Bédié :

"Sans parler de l'Egypte pharaonique qui a porté à son apogée ce système d'organisation, il existe de nombreux empires qui ont laissé des traces dans l'histoire. Et puis, sur l'autre versant, on trouve des populations qui n'ont pas poussé l'organisation sociale jusqu'à la fondation de royaumes. Elles vivaient de chasse et de cueillette, et certaines sont restées farouchement individualistes"

Question :
"Ces clivages ont-ils pesé sur l'organisation du pays après l'indépendance ?"
Réponse :
"Bien sûr. Une organisation sociale poussée développe le sens de la hiérarchie. Mais là où elle n'existait pas, les gens ont du mal à admettre les hiérarchies nouvelles, y compris les hiérarchies démocratiques"
Questions
"Même aujourd'hui ?"
Réponse :
"Evidemment. Certains acceptent difficilement que le président soit le premier citoyen du pays. Pour eux, culturellement, le chef est soit le beau danseur du village, soit le plus fort au combat. Or, vous en conviendrez, il existe d'autres critères pour devenir leader !"
Où trouve-t-on dans ces lignes une ethnie qui aurait été appelée à gouverner la terre comme jadis l'Autriche des Habsbourg. Pourquoi se croit-on obligé de débiter des débilités parce qu'on veut au forceps être dans les bonnes grâces de quelqu'un qui vous méprise souverainement ?
Car celui qui défend ainsi bec et ongles monsieur N'Zi Paul David en étant plus royaliste que le roi sait ce que représente le Président Bédié et surtout ce qu'il lui doit.
Il est à se demander si les conclusions que tire monsieur N'Zi Paul David ne sont pas en réalité la traduction de sa propre pensée et de ses convictions profondes.
Dans tous les cas, nous comprenons que monsieur N'Zi Paul David comme messieurs N'Dri Appolinaire et Gnamien Yao s'évertuent à hurler plus fort que les loups pour se faire accepter par la meute.
Mais tout cela est peine perdue compte tenu de la suspicion légitime des vrais refondateurs à leur endroit.
Vouloir servir son ancien adversaire et devenir son valet ou sa serpillière exclut-il pour autant un combat à la loyale où on ne dit que ce qui est sans chercher à médire de quelqu'un ou à le calomnier ?
Que ces messieurs se rappellent cet adage qu'ils connaissent sûrement : avoir un différend avec quelqu'un ne signifie pas qu'on a conclu avec lui un pacte de calomnie.
Or nos transhumants politiques qui n'ont rien d'autre à offrir que leur seule et unique personne passent leur temps à déverser des inepties et des insanités sur le Président Bédié pour se convaincre qu'ils existent et se faire accepter par le camp d'en face qui les considère malgré tout comme des corps étrangers qu'il faut rejeter.

Cela n'est pas sans nous rappeler celui-là qui, ayant décidé d'assassiner le président Lincoln, laissait entendre autour de lui qu'il allait abattre un chêne.

A la question de savoir ce qu'il adviendrait si le chêne l'entraînait dans sa chute, il répondait invariablement qu'on ne parlerait alors jamais du chêne sans parler de lui.

Nous savons tous que Ravaillac est entré dans l'histoire pour avoir assassiné Henri IV, que Gorgulof est connu pour avoir occis le président Paul Doumer.

Nous comprenons donc que le propre des non êtres et des non personnes, c'est de s'en prendre à celui qui compte pour espérer entrer, sinon dans l'histoire, du moins dans les faits divers !

Doubé Binty

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