Outre le métier de forgeron, Traoré Mamadou, 30 ans, a ajouté une sale seconde corde à son arc. C'est celui de marchand de drogue. Mamadou vendait dans sa forge à Abobo, Derrière rail, du cannabis. Selon lui, il s'auto approvisionnait à la forêt du Banco où il cultivait cette drogue. Sa dernière récolte remonte au 20 juin. Ce jour-là, il sortait de la forêt du Banco avec un sachet de couleur noire contenant le cannabis frais. C'est aux environs de 20 heures que Mamadou tombe nez-à-nez avec des éléments de la police antidrogue qui faisaient le guet. Nous l'avons intercepté puis nous avons procédé à une fouille corporelle. Mais, c'est dans le sachet, qu'il tenait par la main, que nous découvrons le poisson. Nous avons saisi 100 grammes de cannabis , indique l'officier de police dans sa déposition. Le jour des faits, Mamadou ne fait aucune difficulté pour reconnaître l'infraction. A la barre, le 2 juillet, le prévenu nie en bloc l'accusation de détention illégale de drogue en vue de la vente. Je ne reconnais pas les faits , s'est-il contenté de dire. Assisté par un avocat, Mamadou est resté constant sur sa nouvelle ligne de défense. Dans ses premières déclarations, lors de l'enquête préliminaire, le dealer a affirmé qu'il prélevait le cannabis à l'état frais puis le séchait pour le vendre. La boulette, a précisé le marchand dans sa déposition est vendue à 250 Fcfa. C'est sur la base de ces aveux que le tribunal s'est fondé pour le condamner. Malgré le plaidoyer de son conseil, Mamadou a pris 12 mois fermes et une amende de 200.000 Fcfa.
OM