La colère a fait place aux éclats de rire. L'ambiance était conviviale hier en début de soirée au domicile du Général Philippe Mangou. Avec le chef d'Etat-major des forces armées nationales (FANCI), le linge sale a été lavé en famille. Le parti des républicains n'a pas voulu laisser courir longtemps les interprétations qui ont suivi la sortie du général Mangou à propos du discours tenu par le président du RDR lors de sa récente tournée politique dans le V Baoulé. Les Républicains ont donc décidé de rencontrer l'Etat-major des FANCI afin de mettre un terme à la polémique. Ainsi donc, le professeur Henriette Diabaté, Secrétaire général du RDR a conduit une délégation de son parti, composée entre autres, des ministres Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko et du maire d'Abobo, Adama Toungara au domicile du Général Mangou, sis à Yopougon. Fermée à la presse, la réunion s'est déroulée, selon des sources, dans un esprit détendu. D'ailleurs, les sourires et les tapes amicales affichées après cette réunion de près d'une demi-heure en disent long sur l'esprit qui a prévalu.
Selon nos sources, le RDR a fait savoir au Général Mangou qu'il n'était nullement question pour son président de s'attaquer aux forces armées nationales. Loin s'en faut. La délégation du RDR a donc levé les équivoques, insistant sur l'esprit de fraternité républicaine qui devrait exister entre les responsables politiques et l'armée ivoirienne. Pour sa part, le Général Mangou, selon nos sources, a salué la démarche du RDR pour cette visite qu'il a qualifiée de fraternelle. Entouré des Généraux Vagba Faussignaux, commandant de la marine et Aka Marc, commandant de la Base aérienne et du Colonel Détoh Leto, commandant des Forces terrestres, le Général Mangou a demandé à ses hôtes de contribuer à l'instauration d'un climat de quiétude. Il a, en outre, souhaité une franche collaboration entre les FANCI et la classe politique. La rencontre a pris fin par des séances de prise de photos de famille. Comme quoi, entre la langue et les dents, il peut avoir souvent des grincements. Mais, elles sont condamnées à vivre ensemble. Pourvu que chacun joue sa partition.
C.S.