mercredi 8 juillet 2009 par Le Patriote

L'opération d'identification des populations et le recensement électoral ont pris fin 30 juin dernier. Hier après-midi, le président de la Commission électorale et les partenaires au processus électoral ont fait le point avec le Premier ministre Guillaume Soro. Le président de la CEI, M. Beugré Mambé, s'est adressé à la presse à sa sortie de réunion. Voici ses propos.

Monsieur le président, vous sortez d'une séance de travail avec le Premier ministre et les différents partenaires du processus électoral. Quelles sont les décisions qui ont été prises?
Beugré Mambé: Il ne s'agissait pas aujourd'hui de prendre une décision. Il s'agissait de faire le point sur l'opération d'identification et de recensement électoral qui vient de se dérouler dans notre pays, depuis le mois de septembre 2008. Nous avons tenu à exprimer au chef de l'Etat, au Premier ministre, aux ministères de l'Economie et des Finances, à tous les ministres qui nous ont aidés, aux bailleurs de fonds et à la communauté internationale, à l'ONUCI, notre gratitude pour l'aide qu'ils nous ont apportés pendant ces moments de travail intenses. Nous avons eu des moments très difficiles. Mais je dois avouer que la disponibilité du chef de l'Etat, l'engouement que le Premier ministre a eu pour cette opération, la solidarité que nous avons eu entre les structures nationales et l'opérateur privé, ont permis de sortir, malgré tout , de la situation quelque fois difficile que nous avons eu à traverser. Je voudrais profiter de votre micro pour exprimer notre attachement à tous ceux qui n'ont pas pu malheureusement se faire enrôler, pour des raisons certainement indépendant de leur volonté, parce qu'ils n'ont pas eu leurs papiers à temps ou pour des intempéries et contingents indépendants de leur volonté, nous voulons exprimer notre solidarité et leur dire que la possibilité d'identification qui puisse leur permettre d'avoir leur carte nationale d'identité sera offerte à temps opportun. Parce cela rentre dans le cycle normal des activités de la nation. Nous voulons dire les contraintes que nous gérons actuellement sont des contraintes de calendrier. Nous avons le premier tour des élections le 29 novembre 2009. Il est donc impératif que les mécanismes que nous avons déployés conduisent au strict respect de cette date. Parce que les Ivoiriens attendent ces élections. La communauté internationale attend ces élections. Nous devons donc tout mettre en ?uvre pour respect ce calendrier très important.

Est-ce que cela veut dire qu'une prorogation de la date de clôture de l'opération d'identification et de l'enrôlement n'est pas à l'ordre du jour?
B.M: Vous vous souvenez que lors de la réunion du CPC à Ouagadougou au mois de juin dernier, toutes les parties ivoiriennes avaient convenu que l'enrôlement devait s'arrêter le 30 juin. Nous respectons cette indication. C'est pourquoi, je tenais tout à l'heure à exprimer ma solidarité envers tous ceux qui n'ont pas pu avoir leurs papiers à temps pour se faire enrôler. Mais je dis simplement que nos amis de l'ONI et de la CNSI, le moment venu, ferons tout pour que ceux-ci aient accès à leur carte nationale d'identité. Mais pas maintenant, parce que nous sommes dans la période électorale. Quand le moment viendra, ils pourront avoir leur carte nationale d'identité selon le cycle normal d'activités de ces structures.

Au jour d'aujourd'hui, quel est le nombre de personnes enrôlées?
B.M: Nous allons rendre public les chiffres après que nous aillons eu une séance de travail approfondi avec le chef de l'Etat. Nous venons de le faire avec le Premier ministre. Après la rencontre avec le chef de l'Etat, nous allons vous convier à une conférence de presse au cours de laquelle nous allons vous donner les chiffres.

Et l'enrôlement à l'extérieur du pays?
B.M: C'est terminé, l'enrôlement à l'extérieur du pays !

Quelles sont les prochaines étapes après l'enrôlement?
B.M: Les prochaines étapes après l'enrôlement sont première étape le traitement informatique qui va nous permettre d'emporter toutes progressions mécaniques, de faire les croisements afin de bien identifier et de détecter, et là je vous préviens, il y a des mécanismes techniques très sévères pour détecter tous ceux qui pensent échapper à notre vigilance, par des croisements stricts. Ensuite, nous allons utiliser les systèmes ASIS et ADIS pour finaliser le traitement et mettre en évidence les doublons. Après quoi, nous allons publier la liste provisoire et traiter les contentieux dans les délais requis pour que nous allions à la liste définitive. Après quoi, nous allons fabriquer les cartes par l'intermédiaire du mécanisme mis en ?uvre et distribuer ces cartes à travers tout le territoire national pour aller aux élections.

Quel sera le sort des fraudeurs?
B.M: Pour le sort des fraudeurs, les juges sont là. Ils vous diront ce à quoi ils auront droit.

Est-ce qu'ils seront sanctionnés?
B.M: Doublement sanctionnés. On est en train de multiplier les sanctions par deux.

Toutes les étapes que vous avez énumérées prendront combien de temps?
B.M: Six semaines, grosso modo. Le contentieux, un mois huit jours. La fabrication des cartes se fera au filtre de l'eau. Et la distribution va commencer début novembre pour s'achever 72 heures avant les élections. Mais pour ceux qui n'auront pas pu avoir leur carte pendant la distribution, ils peuvent avoir leur carte le jour du vote dans les bureaux de vote. Mieux, ceux qui auront leur carte d'identité, selon l'accord de Ouagadougou, pourront participer au scrutin en présentant simplement leur carte nationale d'identité. C'est d'ailleurs l'intérêt du couplage que nous avons eu de cette opération identification-recensement électoral.

Est-ce les systèmes ASIS et ADIS sont disponibles?
B.M: Les deux systèmes sont disponibles et nous avons déjà fait des tests. Nous pensons que les deux structures sont déjà prêtes pour faire leur travail avec la technicité requise. Merci.

Recueillis par Jean-Claude Coulibaly

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