Une cérémonie solennelle de présentation de lettres de créance s'est déroulée hier au palais présidentiel au Plateau.
Quatre nouveaux ambassadeurs accrédités auprès de la Côte d'Ivoire ont présenté hier leurs lettres de créances au chef de l'Etat ivoirien, le président Laurent Gbagbo. La cérémonie a eu lieu au salon des ambassadeurs de la présidence de la République. Ce sont : MM. Benny Omer (Isarël), Tarek Ibrahim Mohamed Maaty (Egypte), Jean-Marc Simon (France) et Ali Kaya Savut (Turquie).
Comme le veulent les usages diplomatiques en de pareilles circonstances, un détachement de la garde républicaine a rendu les honneurs au président Laurent Gbagbo à son arrivée au palais présidentiel. Quelques minutes plus tard, le chef de l'Etat a commencé à recevoir un à un les nouveaux ambassadeurs. D'abord debout, au centre de la pièce, il écoute chaque ambassadeur prononcer la formule consacrée.
Excellence Monsieur le président, j'ai l'honneur de vous remettre la lettre de rappel de mon prédécesseur?, puis :
Excellence Monsieur le président de la République, j'ai l'honneur de vous remettre la lettre par laquelle mon président () m'accrédite auprès de vous comme ambassadeur ?.
Le président, après avoir réceptionné les deux documents, s'installe dans le canapé avec son hôte avec qui il s'entretient quelques instants.
Deux choses à retenir à la suite de la présentation des lettres de créance.
Premièrement, le nouvel ambassadeur de Turquie qui réside en fait à Dakar, a annoncé que son pays ouvrira bientôt une ambassade à Abidjan.
Deuxièmement, le nouvel ambassadeur de France a tenté de réparer la bourde de son patron Bernard Kouchner qui a récemment déclaré qu'il était déçu de la Côte d'Ivoire. Je ne crois pas qu'il faille voir dans ces propos une défiance à l'égard de quiconque, ces propos traduisent simplement un grand intérêt de la France à voir la Côte d'Ivoire sortir définitivement de la crise qu'elle a connue et terminer le processus qu'elle a engagé elle-même depuis les accords de Ouagadougou?, a-t-il déclaré, répondant à une question.
Augustin Kouyo