N'Dri K. Raymond (chauffeur) :
Nous avons beaucoup de problèmes?
Depuis l'augmentation du prix du carburant, nous avons des problèmes avec nos clients qui se plaignent des tarifs du transport. Plus rien ne marche pour nous. D'ordinaire, nous faisons plusieurs tours par jour. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, voici des heures que nous attendons les clients qui se font désirer.
Traoré Ibrahim (transporteur)
Le gouvernement ne tient pas ses promesses?
Nous ne sommes pas contents de cette nouvelle hausse du prix du carburant. Après notre grève, le gouvernement avait décidé avant toute augmentation de nous consulter. Malheureusement, nous remarquons que cette promesse n'est tenue, parce que c'est à la pompe qu'on nous apprend que le carburant a augmenté. Rappelons qu'avant cette augmentation, il y a eu une première augmentation qui, comme la présente, s'est faite sans notre avis. En conclusion, je pense que nos gouvernants ne s'intéressent pas à nous. Pour pallier au manque à gagner, nous avons vu à la hausse le prix du transport. Ce qui n'est pas du goût des usagers avec qui nous avons de temps en temps des altercations. Nous sommes avant tout des consommateurs qui payons tous les conséquences de ces augmentations.
Bédié (chauffeur de taxi) :
Cette augmentation n'est pas de notre goû?
En toute franchise, cette augmentation n'est pas de notre goût. Nous constatons qu'ici en Côte d'Ivoire, le prix à la pompe des produits pétroliers est très élevé par rapport aux pays qui nous entourent. Pourtant, nous savons que la Côte d'Ivoire produit beaucoup de pétrole. Nous ne comprenons finalement rien. Notre souhait est que le gouvernement fasse beaucoup d'efforts pour nous les chauffeurs en créant des stations d'essence réservées uniquement aux chauffeurs où le prix sera moindre.
Coulibaly Mohamed (transporteur)
Il faut ramener le carburant à 500 FCFA?
Le désordre qui règne dans le milieu du transport est le fait du gouvernement. Avant toute augmentation du prix du carburant par exemple, le gouvernement devait associer les transporteurs pour qu'ensemble, nous voyions comment répercuter cette augmentation-là sur le prix du transport. Malheureusement, ce n'est pas le cas. On nous impose des prix que nous sommes obligés de répercuter sur les tarifs du transport. Et ce sont les usagers qui en pâtissent. Aujourd'hui les clients se plaignent de la cherté du transport. Nous à notre niveau, nous ne pouvons pas faire autrement. Notre souhait aujourd'hui est que le gouvernement réduise le prix du carburant jusqu'à 500 FCFA. Avant avec 6000 FCFA de carburant, je pouvais faire toute la journée. Aujourd'hui, je dois aller jusqu'à 10 000FCFA.
Ouraga Alain (chauffeur) :
Nous sommes obligés d'augmenter le transport?
Plus rien ne va pour nous. Le carburant est cher. Les policiers nous rackettent sur la route. Nous sommes obligés d'augmenter nos tarifs. Cela n'est pas sans conséquence. Hier (avant-hier, ndlr), j'ai eu des problèmes avec un client qui refusait de payer le nouveau tarif. Pour mettre fin à toutes ces incompréhensions, nous souhaitons que le prix du carburant baisse jusqu'à 500FCFA.
Karim Raoufou (chauffeur de taxi):
Ce qui se passe est inadmissible?
Notons d'entrée que le carburant a été augmenté sans que personne ne soit informée. Ce qui est inadmissible. Cela nous cause des problèmes, aux transporteurs que nous sommes. Certains usagers se plaignent de nos prix. En principe, le gouvernement devait passer par la voie normale pour informer tout le monde. Ce qui éviterait les palabres entre transporteurs et usagers. Malheureusement, nous avons tous été surpris. Avec l'augmentation du carburant, c'est toute la vie qui devient chère. Puisque tout part du transport. Nous appelons le gouvernement à baisser le prix du carburant. Ce qui nous permettra de baisser le coût du transport. Maintenant si le gouvernement campe sur sa position, nous aussi, nous allons rester sur nos positions. Il n'est plus question pour nous de faire la grève.
Séry Apollinaire (client) :
Les transporteurs ont raison
Effectivement en tant que client, nous, nous plaignons souvent. Mais, en réalité, le transporteur n'a pas tort. Puisque c'est le carburant qui fait fonctionner les automobiles. Evidemment, si le carburant augmente, il faut le répercuter sur le prix du transport. N'empêche, je souhaiterais que, vu les difficultés quotidiennes des Ivoiriens, le gouvernement fasse baisser le prix du carburant. La vie est devenue aujourd'hui très dure. Se déplacer devient une charge supplémentaire. Diminuer le carburant fera l'affaire de tout le monde. TL