mardi 7 juillet 2009 par Fraternité Matin

Des films engagés, pour tirer la sonnette d'alarme, éveiller les consciences sur les déviances, militer en faveur du respect des droits humains et de la liberté d'expression. C'est là, la quintessence même de ce festival atypique, ?'Ciné droit libre'' qui se tiendra du 9 au 12 juillet au Goethe Institut et à la cité rouge à Abidjan. Hier, au Goethe Institut, l'association Ciné connexion, en partenariat avec Semfilm et le Goethe institut, a animé une conférence pour présenter l'évènement.




Armes, trafic et raison d'Etat de David André et Paul Morteira, ?'Manipulation sous haute tension'' de Jean Paul Billault qui est un documentaire sur la Côte d'Ivoire, ?'Barcelone ou la mort'' d'Idrissa Guiro, ?'Niger, la bataille de l'Uranium'' de Nahan Siby Une journée dans la vie de Marie-Madeleine de Serge Bilé, Behind the Rainbow (le pouvoir détruit-il le rêve) sont autant de films au menu de ce festival.




La projection de chaque film sera suivie de débats. Qui, à en croire les organisateurs,




Yacouba Sangaré, Bationo Fortuné et Roger Soumahoro, ?'susciteront la réflexion sur les manquements qui nous interpellent''. Un atelier de formation est prévu, ce jeudi, dès 9 heures, sur le thème Film documentaire, les techniques pour l'écrire et pour le réaliser .




Le formateur est Akaffou Bertin, scénariste, producteur et cadre à la Radiodiffusion télévision ivoirienne. Cet atelier sera suivi d'un forum sur le thème principal de l'évènement ?'Afrique, quelles images pour construire l'avenir''. Les panélistes Kébé Yacouba, président du conseil exécutif du Fonds de soutien au développement de la presse, Alain Drouho, président d'Amnesty international section Côte d'Ivoire et Bocar Sy, réalisateur et cadre au Tribunal pénal international d'Arusha (Tanzanie) vont analyser, à tour de rôle, l'apport du cinéma, des médias, et du respect des droits de l'homme dans l'émergence d'une Afrique plus forte et plus droite. Pour les organisateurs, le festival ?'Ciné droit libre'', qui est à sa 2e édition est une occasion de dénoncer les nombreuses atteintes ou violations des droits fondamentaux. Et inciter, par ailleurs, les citoyens et militants des droits humains et des libertés d'expression à l'action. Malheureusement, ils constatent avec amertume que les associations et structures qui oeuvrent dans ce domaine n'ont jusqu'ici pas donné suite à leurs sollicitations. Ce fait, annoncent-ils, ne constitue aucunement une entrave au bon déroulement de cette manifestation qui accueille, entre autres, Dambia Luc, Diallo Abdoulaye, cinéastes et l'artiste musicien Smockey du Burkina Faso et Bocar Sy du Sénégal. La cérémonie d'ouverture est prévue jeudi prochain, à partir de 18h30 au Goethe Institut.




Rappelons, à toutes fins utiles, que la Côte d'Ivoire a rejoint l'année dernière seulement, le cercle des pays qui consacrent un espace d'expression à ce type de cinéma engagé pour la cause des droits humains et la liberté de presse. Cette 2e édition est parrainée par la star du reggae et artiste engagé, Ticken Jah Fakoly. Ciné droit libre comme son nom l'indique est libre d'accès. 4 jours durant, le public aura la latitude de voir des films parfois censurés et qui montrent le vrai visage des bourreaux des droits de l'homme et d'avoir tous renseignements nécessaires pour leur culture avec les débats qui auront cours.




Marie Chantal Obindé

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