samedi 4 juillet 2009 par Le Repère

Depuis 2002, la politique de décentralisation territoriale est entrée dans sa phase active avec la mise en place des conseils généraux sur toute l`étendue du territoire ivoirien, exception faite des départements de Duekoué et de Sassandra. S`il est vrai que les différents conseils généraux installés n`ont pas perçu les budgets faramineux (3 milliards par an) à eux promis, ils ont tout de même obtenu, pour chacun, un certain montant chaque année pour le développement de leurs départements respectifs. N`ayant pas pu élire leurs responsables des conseils généraux, qui gère la part des deux départements précités ? Pour comprendre un peu plus cette situation, nous sommes allés à la Direction générale de la décentralisation et du développement local. Mais nos démarches se sont avérées infructueuses. En effet, Le directeur général de cette structure n`étant pas présent pour cause de maladie, ses collaborateurs ne se sont pas montrés prompts à nous recevoir, arguant des procédures administratives qui ne leur permettent pas de nous dire un seul mot. Ainsi, le chargé de communication que nous avons rencontré nous a orienté vers le Directeur général adjoint chargé du développement des départements, M. Gougouri. Qui, selon le chargé de communication, était la personne indiquée pour nous renseigner. Nous avons dû patienter longuement jusqu`à ce qu`il finisse sa réunion de direction. Finalement, le directeur général adjoint nous a demandé de lui adresser une demande officielle avant qu`il puisse se prononcer sur le dossier. Ce qui peut prendre des semaines.


Les élus et cadres pour gérer à la place des conseils généraux

Nos investigations nous ont permis de découvrir que ce sont les élus et cadres qui mènent singulièrement des démarches auprès des autorités compétentes afin de voler au secours des populations de ces départements qui semblent oubliées par la politique de décentralisation. Joint au téléphone, l`honorable Légré Gnapi Léonard, député à Sassandra nous a confirmé cette information. " Nous sommes obligés de faire des démarches pour obtenir quelque chose de temps en temps afin de mener des actions de développement pour nos parents. Mais, en ma qualité d`enseignant, je me concentre plus sur le volet de l`éducation, c`est-à-dire, la construction des écoles et autres " a fait remarquer le député Légré Gnapi. Pour le reste, Sassandra comme Duékoué sont logés à la même enseigne quant à la gestion de ce qui leur revient comment subvention de l`Etat. Des questions restent donc à élucider. Notamment, on se demande sur la base de quel critère, l`Etat confie de l`argent à un cadre ou à un élu pour des prestations de services publics ? Lorsqu`on sait par exemple qu`un député est sous une bannière politique et issu d`une circonscription électorale bien donnée et qui ne correspond pas forcement à tout le département. Chaque année, la loi de finance prévoit un budget pour les 68 départements et districts. Comment se fait la répartition de la manne budgétaire allouée par la loi de finances entre les probables personnalités qui se substituent aux conseils généraux ? Est-ce le mécanisme voulu par Laurent Gbagbo, l`initiateur de cette politique de décentralisation ? Si non, pourquoi ne réagit-il pas ? Nous y reviendrons

François Bécanthy

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