vendredi 3 juillet 2009 par Islam Info

Salam à toutes mes s?urs et à tous mes frères. Je suis une jeune fille. Permettez-moi de garder l'anonymat.

Mon papa depuis que j'étais petite est parti de la maison. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison mais ma maman disait toujours que c'était parce qu'il avait trouvé mieux ailleurs. J'ai deux frères de même père et deux s?urs (des jumelles) de père différent. Après le départ de papa, ma mère avait essayé de fonder une famille mais sans succès. Ma grand-mère disait qu'elle avait des génies ou un mari de nuit qui l'empêchait à chaque fois d'avoir une vie matrimoniale stable et heureuse. Je la sentais souvent très triste mais notre présence lui mettait toujours de la joie au c?ur. A l'école j'étais très brillante et elle était très fière de moi. C'est vrai que ma mère est de naissance musulmane mais la religion musulmane je l'ai véritablement connue grâce à mon entourage. En effet, en classe de première j'avais pour voisine une fille très pieuse. Elle incarnait en elle toutes les valeurs que nous enseigne le Saint Coran. Grace à A, j'ai eu beaucoup d'enseignements et je ne manquais aucune heure de prière. Au début c'est vrai que je le faisais par suivisme car il faut le dire j'avais une certaine fascination pour elle. Mais, au fil du temps, j'ai fini par comprendre que toutes mes actions devaient être pour l'adoration de Dieu. Je participais également aux différents séminaires avec elle. Et c'est au sortir d'un de ces séminaires que j'ai décidé de mettre le hidjab. Mon entourage et surtout ma mère était très surprise. Tout de suite elle a essayé de me faire comprendre qu'il fallait que je réfléchisse très bien car j'aurai à assumer cette décision toute ma vie. Je lui ai répondue que je savais ce que je faisais et que j'étais prête toute ma vie durant à porter le hidjab. Elle a alors respecté ma décision sans autre forme de procès. Il faut le dire, depuis ce jour ma maman m'a énormément soutenue. Elle me choisissait les couleurs que je devais me mettre, m'achetais très souvent les foulards et certains documents relatifs à la religion. Elle n'avait même mise en contact avec l'Imam du quartier qui est devenu finalement mon Imam. Celui-ci m'a appris à forger ma foi. Je me sentais très épanouie. J'ai eu mon baccalauréat l'année suivante sans problème. J'ai été orientée à l'université. Maman était très heureuse et voyait déjà en moi une future grande dame de ce pays. Pour me permettre de bien travailler et de me concentrer sur mes études, ma maman grâce à son frère m'avait trouvé une chambre dans l'une des cités (permettez-moi de taire le nom de la cité) de la ville. Tout se passait très bien. Je ne pouvais pas voir régulièrement (comme auparavant) mon Imam mais nous sommes restés toujours en contact. Je rentrais les week-ends à la maison et souvent maman venait me voir soit pour m'apporter mes provisions soit pour me tenir compagnie. Vous avez dû le remarquer maman et moi étions très complice. Plus qu'une mère, elle est pour moi une s?ur, une amie et une confidente. Je voudrais lui dire merci pour ce qu'elle a fait pour moi. Les mois se sont succédés et j'ai, par la grâce d'Allah validé ma première année. Je suis rentrée en famille pour les quelques mois de vacance. Pendant l'année scolaire j'ai pu me faire plusieurs amis. On m'appelait très affectueusement Adja à cause du voile. Je me sentais tellement bien d'être en adéquation avec mon Seigneur. Bien sûr des élus de Satan ont tenté de me dérouter mais je suis restée sur ma position très fermement. Au cours de ma deuxième année, j'ai fait la connaissance d'une jeune fille du même âge que moi. Elle m'aimait très bien pour ma spontanéité et ma rigueur dans tout ce que je faisais. E (c'est de cette manière que je l'appellerais dans ce témoignage) avait des problèmes avec sa famille car elle refusait de se plier aux intentions dépravées et pervers de son tuteur. En effet, après son baccalauréat, les parents de E ne connaissant personne à Abidjan avaient sollicité l'aide de ce monsieur afin que celui-ci accepte de la garder chez lui jusqu'à ce qu'elle finisse ses études. Il n'y a vu aucun inconvénient mais son calvaire commençât depuis la première semaine de son arrivée. Nous nous sommes connus à l'amphi et malgré mon jeune âge, je lui donnais les conseils pour qu'elle puisse se tenir sans avoir de problème à la maison. Un soir, le tuteur de E après l'avoir injustement accusé d'un vol l'a mise dehors. Elle est venue me voir en larmes. Elle ne savait pas où partir alors, avec la permission de maman elle est restée vivre avec moi en cité. Quelques mois après, pour amoindrir les charges de maman, nous avons décidé toutes les deux de faire une cabine téléphonique dans le quartier. (A suivre)

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