mercredi 1 juillet 2009 par Notre Voie

La séance de ratissage de l'opération d'identification et de recensement électoral qui a duré 8 jours, a effectivement pris fin hier à 17 h dans le district d'Abidjan. Notre équipe de reportage s'est rendue dans quelques centres d'enrôlement. De Yopougon à Marcory, en passant par Treichville, le constat a été le même. Nombreux étaient les pétitionnaires qui attendaient encore de se faire enrôler. Que s'est-il passé pour que tout ce monde ne soit pas encore identifié, alors que cette session de rattrapage n'avait été organisée que pour les détenteurs des plumitifs issus de la reconstitution des registres d'état civil ?
l Collège technique William Ponty de Yopougon
A notre arrivée dans ce centre vers 12h, il y avait une foule si immense à l'entrée du collège, qu'on s'est demandé s'il s'agissait des épreuves orales du baccalauréat qui démarraient justement hier. Mais le vacarme et le désordre qu'il y avait autour ont fini par nous convaincre que c'était bel et bien pour l'enrôlement que ces personnes étaient présentes. Leur nombre variait entre 150 et 200 personnes.
Ils dénonçaient ce qu'ils qualifiaient de racket de la part des agents de la Brigade antiémeute (BAE) pourtant chargés d'assurer la sécurité.
Une dame d'un certain âge soutenait mordicus qu'elle avait remis de l'argent à un agent de police pour se faire identifier avant de se dédire quand nous lui avons demandé de nous indiquer l'agent à qui elle avait remis l'argent. Finalement nous n'avons pas pu vérifier si le racket relevait de la rumeur ou de la réalité.
La responsable du centre de collecte, une jeune fille qui a voulu garder l'anonymat, nous a expliqué que son centre enregistre une forte affluence avec en moyenne 150 personnes enrôlées par jour. Selon elle, cette situation est due à la négligence des pétitionnaires. Car, a-t-elle dit, ceux qui viennent avec l'attestation du plumitif ne sont pas nombreux et des personnes lui auraient avoué ne pas s'être sentis concernés au départ.
En tout état de cause, elle n'était pas sure de pouvoir enrôler tous les pétitionnaires présents.

Foyer des jeunes de Marcory et école primaire Arras 3 de Treichville

Au foyer des jeunes de Marcory où nous sommes passés un peu plus tôt dans la matinée, nous avons pu constater que même si l'affluence était moindre, il fallait compter entre 100 et 110 pétitionnaires.
L'ambiance était plutôt calme. Interrogée, la responsable du centre a indiqué que les pétitionnaires venaient, en général, des zones assiégées. Là aussi, c'est en moyenne 90 à 100 personnes enrôlées par jour depuis le 24 juin 2009.
Le centre Arras 3 de la commune de Treichville, que nous avions visité lundi, a enregistré moins de monde. Le chef de centre de collecte, Nouffou Konaté, a révélé que depuis le début du ratissage, ils ont enregistré 70 personnes en moyenne par jour, dont 30 avec des plumitifs.
Un pétitionnaire venu dee Paris (France), a, pour sa part, émis le souhait que l'opération soit une fois de plus prorogée pour permettre aux Ivoiriens de l'Etranger de se faire enrôler. Selon lui, ce sont près de 100 mille Ivoiriens vivant à Paris qui n'ont pas encore été pris en compte...

Au centre de l'école marternelle les perles des II plateaux, le décor n'a pas varié. De nombreuses personnes massées devantt les grilles du centre n'ont pas été enrôlées.
Nombr ed'entr eux se sont plaints du racket des agents d'enrôlement et des forces de l'ordre commis à la sécurisation des lieux.

Anne-Marie Eba et Sonia Dia Stagiaires

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