mercredi 1 juillet 2009 par Fraternité Matin

En quatre années, le port autonome d'Abidjan a dépensé 4 146 847 000 francs CFA pour mettre ses installations aux normes du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code Isps). Ce chiffre pourrait atteindre 5 milliards de francs à la fin du mois de décembre 2009. C'est le premier responsable du port, Marcel Gossio, qui a révélé ces montants, hier, à l'ouverture du séminaire bilan sur l'application du code Isps en Côte d'Ivoire.




Le Code Isps, ça coûte donc cher ! Mais, les autorités du port n'ont vraiment pas le choix dans la mesure où les enjeux sont de taille. En tout cas, les intervenants à la tribune du séminaire les ont tous mis en exergue, à commencer par le directeur général du port lui-même. Une interrogation qui achève d'éclairer les uns et les autres sur les enjeux : quel est cet opérateur économique qui prendrait le risque de fréquenter un port où ses biens pourraient être exposés à la merci des pirates, des voleurs, des candidats à l'immigration clandestine, des trafiquants de drogues et autres malfaiteurs ?. Toute la problématique des enjeux du code Isps réside dans cette interrogation. Depuis que cette norme a été édictée, il est hasardeux voire périlleux pour un port de ne pas chercher à y conformer ses installations. Ils sont nombreux les armateurs qui se méfieront d'un tel port. Ce qui aura pour conséquences la perte du trafic. Le port perdrait son chiffre d'affaires. Et l'Etat verrait s'évanouir ses recettes de porte Bref, la certification Isps est un facteur de compétitivité. C'est le directeur général du port qui l'affirme en connaissance de cause.




Avec les 4 milliards de francs, l'autorité portuaire a procédé à des équipements, assuré la formation des agents, etc. Parmi les réalisations faites dans le cadre du code Isps, le système de vidéosurveillance apparaît comme le fleuron de ces équipements. Il y a maintenant des caméras qui veillent sur tout depuis les Grands moulins d'Abidjan jusqu'au quai 17.




Le port n'a pas été seul à tout faire. Les installations concédées ont participé à l'effort d'investissement. C'est le cas de Setv, concessionnaire du terminal à conteneurs de Vridi, qui n'a pas ménagé ses ressources pour mettre ses installations aux exigences du Code Isps.




Le travail de mise en conformité se fait sous l'?il technique de la direction générale des affaires maritimes et portuaires. C'est elle qui garantit l'application des dispositions du Code Isps en Côte d'Ivoire. Son directeur général, Tano Koffi Bertin, dans sa communication, a promis d'assouplir les rapports entre sa structure et les différents acteurs concernés par le Code Isps. Il a annoncé, entre autres, la mise en place d'un comité Isps qui élaborera un plan d'urgence pour la protection maritime.






Hala

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