mercredi 1 juillet 2009 par Fraternité Matin

Cour constitutionnelle techniquement dissoute, parlement dissous, défections au gouvernement, pouvoirs exceptionnels? pour le président: le Niger s'enfonce chaque jour davantage dans une grave crise dont l'enjeu est le référendum voulu par Mamadou Tandja pour rester au pouvoir envers et contre tous. Lundi soir Mamadou Tandja, qui doit céder son fauteuil fin 2009 après deux quinquennats, a dissous de facto la Cour constitutionnelle qui s'était opposée par trois fois à son projet de référendum le 4 août.



Selon la radio officielle, il a suspendu par décrets les articles 104 et 105 de la Constitution sur les modalités de nomination des sept membres de la Cour et surtout leur inamovibilité durant leur mandat de six ans. M. Tandja, qui a déjà dissous le parlement le 26 mai, a également abrogé trois décrets de 2004, 2006 et 2008 sur les nominations de ces magistrats.



Le 25 mai et 12 juin, ceux-ci avaient rejeté son projet de référendum.



Le président avait tenté une dernière fois sa chance la semaine dernière en leur demandant de rapporter leur arrêt, pourtant sans appel et contraignant, mais ils avaient refusé. En réponse, il s'était arrogé vendredi des pouvoirs exceptionnels? (art 53 de la constitution) pour gouverner par décrets et ordonnances, estimant que l'indépendance de la République est menacée?.



La Cour est donc la première victime? de ces pouvoirs exceptionnels? qui permettent à M. Tandja de gouverner quasiment seul désormais. Lâché jeudi par le principal parti qui le soutenait jusque-là, la Convention démocratique et sociale (CDS), il n'a mis que quelques jours pour remplacer les sept ministres démissionnaires par des fidèles. Pour l'opposition, ses dernières décisions s'apparentent à un coup d'Etat? et mardi le Front de défense de la démocratie (FDD, un collectif de partis, syndicats et Ong) parlait d'?état d'exception?.



Le globe tourne



Honduras. Le président destitué, Manuel Zelaya, sera arrêté s'il revient au Honduras, a affirmé mardi le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, en conférence de presse.M. Zelaya sera arrêté immédiatement? s'il revient au Honduras, où il est accusé de dix-huit crimes ou délits, dont ceux de trahison? et usurpation de fonctions?, a déclaré M. Rubi.



Lybie. L'annonce de la venue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad au sommet des chefs d'Etat africain à Syrte (Libye) suscitait mardi interrogations et malaise parmi certaines délégations, à la veille de l'ouverture du sommet présidé par Mouammar Kadhafi.



Bissau Les parlementaires de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont appelé mardi les candidats à l'élection présidentielle organisée dimanche en Guinée-Bissau à la retenue et au respect des résultats issus des urnes?.









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