mercredi 1 juillet 2009 par Fraternité Matin

Le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine était, hier, l'invité des députés dans le cadre d'une séance d'information parlementaire.



La gestion des ordures ménagères à Abidjan et dans le reste du pays était au menu des échanges, que le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine, a eus avec les parlementaires. Le ministre Mel Théodore à qui, selon les dispositions légales, revient la gestion des ordures ménagères, a estimé que le manque de moyens financiers est la première difficulté à laquelle il se trouve confronté, dans l'accomplissement de cette tâche. C'est à juste titre qu'il a plaidé pour que le transfert des compétences soit systématiquement accompagné de moyens conséquents. Tant que cette question du financement pérenne n'aura pas trouvé de solution, aucune politique de salubrité n'est possible, a prévenu le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine. Qui ne manque pas de stratégies pour rendre Abidjan et le reste du pays propres. Pour étayer l'argument de la nécessité de financer l'opération de salubrité, Mel Théodore s'appuie sur l'opération ville propre financée récemment par la Banque mondiale. En 90 jours, 450.000 tonnes de déchets, qui sont la conséquence du non- payement des factures des opérateurs par l'Etat, ont pu être enlevés. Or, selon le ministre, si l'Etat pouvait décaisser 20 milliards par an, l'insalubrité à Abidjan et à l'intérieur du pays serait un souvenir lointain.



Evoquant les travaux d'embellissement de l'échangeur de l'Indénié, pour lesquels il est l'objet d'attaque, le ministre Mel Théodore a indiqué que les travaux ont coûté 300 millions, contrairement aux milliards avancés ça et là. Il s'est voulu précis: Je ne suis pas le ministre de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat. Mon travail n'est pas de faire des drainages, bassins et autres. Dans le cas précis de l'Indénié, le ministre, qui dit n'être interpellé que quand Abidjan est sale, a fait remarquer que c'est conformément à ses attributions que chaque fois que les eaux de pluie déversent des immondices sur la chaussée, le nettoyage est fait systématiquement.



Et d'inviter chacun à faire son travail.



S'agissant du présumé conflit entre les maires et son ministère, Mel Théodore a indiqué qu'il ne leur a enlevé aucune attribution. La loi qui crée son ministère a réglé le problème des compétences. Donc, il n'existe aucun conflit.



Abordant le chapitre des perspectives, le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine entend définir un plan d'urgence pour des villes de l'intérieur telles que Bouaké, Man, San-Pedro. Il s'agira d'installer dans ces localités des décharges contrôlées et d'y faire d'autres actions, pour leur rayonnement.



Les députés, pour leur part, ont souhaité que les différents ministères techniques et celui de la Ville et de la Salubrité urbaine travaillent en synergie. Ce qui est déjà fait, a rassuré Mel Théodore.



Marc Yevou

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