A l'invitation des députés, Mel Eg Théodore, ministre de la Ville et de la salubrité urbaine, a animé une importante séance d'information parlementaire, hier mardi 30 juin, à l'assemblée nationale au Plateau sur le thème : " La gestion de la salubrité ". La séance a été coprésidée par les députés Dié Mamadou, président de la Commission environnement et Palé Dimaté, président de la Commission des affaires sociales et culturelles du parlement de Côte d'Ivoire. Prenant la parole, le ministre a axé son intervention autour de trois points essentiels qui sont : L'examen du cadre institutionnel ; les difficultés rencontrées dans les actions et les réponses apportées à ces problèmes. Répondant aux questions des députés au cours des échanges, le ministre Mel s'est prononcé sur les travaux de l'échangeur de l'Indénié à Adjamé, en rapport avec les importants dégâts matériels causés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Abidjan ces derniers jours et ayant entraîné de nombreuses pertes en vies humaines. " Je ne suis pas venu au gouvernement pour régler les problèmes de l'échangeur de l'Indénié mais pour régler les problèmes de gestion des ordures partout en Côte d'Ivoire. Je ne suis pas le ministre d'Abidjan. On dit que Mel a enfoui des milliards dans les travaux de l'Indénié. Non ! Vous ne trouverez pas de milliard sur le compte de l'Agence (Agence nationale pour la salubrité urbaine-Anasur). Pendant sept (07) ans, vous ne circuliez pas à ce carrefour. Vous êtes impatients ! Le problème de l'Indénié est un problème de drainage. Il faut construire un bassin écréteur. C'est un investissement très lourd et très cher. La priorité de l'Etat est la sortie de crise. Notre vraie difficulté est un problème de trésorerie. Nous avons tous démissionné ! Laissez-nous organiser les choses pour que tout le monde soit satisfait. Dans le cadre du plan d'urgence, nous comptons intervenir à Divo, Lakota, Sassandra, San Pedro, Korhogo, Bouaké, Man, etc. comme nous l'avons fait à l'entrée de Gagnoa, dans le cadre de la mise en ?uvre du Document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp). Notre méthode n'est pas dépassée. Ce sont les équipements qui datent de 40 ans qui sont dépassés. Il existe des projets de revalorisation des équipements. Je ne suis pas le ministre de la Construction chargé de l'assainissement et du drainage des eaux pluviales. Il faut également effectuer un déguerpissement du site. Notre rôle est de superviser et contrôler les opérations. Nous devons être concrets et travailler avec ce que nous avons. Nous avons entrepris des travaux de curage des canaux. L'ensemble de l'ouvrage a coûté 300 millions. Nous faisons la politique de nos moyens. Tout le monde pense qu'il y a des milliards partout. Le carrefour était sale, j'ai décidé de l'aménager. Aujourd'hui, il est beau quand il y a du soleil. Si c'est la catastrophe quand il pleut, c'est la catastrophe, c'est tout, on passe. Tant que la pluie va drainer du sable depuis Abobo, Adjamé et autres, les canaux vont se boucher et le problème va demeurer. J'ai décidé de faire des canalisations souterraines ", a-t-il expliqué. Le ministre Mel Théodore a abordé entre autres sujets, les conflits de compétences entre le ministère de la Ville, les maires, et les Districts, les problèmes de voirie etc. Concernant la gestion des ordures ménagères à proprement parler, Mel Eg Théodore a indiqué : " Ce n'est pas le ministère qui va ramasser les ordures. Soyez compréhensifs et tolérants. Nous avons mis en place un système pour contrôler les entrepreneurs qui ramassent les ordures. Il faut un fonds alloué au ramassage des ordures ". Les députés, visiblement satisfaits de ces échanges, ont félicité le ministre pour avoir répondu à leur invitation.
Serge AMANY