mardi 30 juin 2009 par Le Temps

Les habitants du village Diouya-Dokin, dans le département de Bloléquin ne sont pas contents. Ils se sentent "défavorisés", par la volonté des agents commis aux opérations d'identification et d'enrôlement -qui prend officiellement fin aujourd'hui-, partout sur l'étendue du territoire national. " Nous demandons au président Robert Beugré Mambé de prolonger l'opération dans notre département, d'un mois ", a souhaité le chef dudit village, Dégna Jean-Pierre. Cette autorité traditionnelle qui a conduit une forte délégation (composée de notables, responsables de jeunes et femmes), à la rédaction de Le Temps, a expliqué leur mécontentement. Selon lui, à Bloléquin, les agents de la Cei se sont érigés en " gendarmes ", pour refouler les extraits signés par le corps préfectoral. Mettant ainsi en doute, la signature de l'autorité administrative, qui a apposé sa signature au bas des actes de naissance ou jugements supplétifs, à l'issue des audiences foraines. " Alors que ce rôle ne leur a est pas dévolu. Cette situation. C'est à la limite, une responsabilité réservée à la Commission nationale des statistiques (Cnsi)". Une attitude aux conséquences lourdes : le non enrôlement de la majorité des électeurs et la non identification des populations rurales de Bloléquin. Qui certainement n'auront pas de pièces d'identité, si une solution n'est pas trouvée. Or, la volonté affichée par les autorités ivoiriennes aujourd'hui, c'est de délivrer à tout Ivoirien, une pièce d'identité.
Aucun Ivoirien ne doit rester à l'écart?, disait le Président de la République. Selon le chef du village, porte-parole de la délégation, ils en sont arrivés à une telle situation, par la faute des agents de la Cei. Ils ont rusé avec nous. Chaque fois qu'un problème de papier se pose, les mêmes hommes de Beugré Mambé nous font croire que tout s'arrangera le lendemain. C'est comme cela que nous en sommes arrivés à cette situation déplorable. C'est de la mauvaise fois?. Le chef Dégna Jean-Pierre et ses administrés pensent aussi que tout cela est à mettre à l'actif du manque de campagne de sensibilisation accrue de la part de la Cei. De sorte à prévenir une telle frustration d'une frange de la population ivoirienne. Elle risque de ne pas pouvoir voter le candidat de son choix, à la prochaine présidentielle.

Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr

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