Les profs ont pris la calculatrice depuis hier pour évaluer les majorations qu'ils auront sur leurs salaires à partir de fin novembre. Le décret n° 2009-208 du 29 juin 2009 les situe sur le nombre de points d'indice correspondant aux différents grades auxquels ils peuvent désormais accéder. Le salaire de base est obtenu en multipliant le chiffre de l'indice par 233,45. Les professeurs du niveau Capcm (Certificat d'aptitude pédagogique pour le cours moyen) qui percevaient jusque-là 246.000 Fcfa, auront le salaire de l'ancien professeur certifié (311.000 Fcfa) en accédant au grade A3. C'est à ce grade qu'était bloquée l'évolution des formateurs avant la prise du décret sur le profil de carrière. Désormais, qu'ils soient enseignants du primaire du secondaire général ou du technique, les pédagogues peuvent aller jusqu'au grade A7 avec des indices revalorisés. (Voir tableau). Un professeur certifié qui a 20 ans d'ancienneté sera à 1.330 points d'indice au lieu de 1.225. Les plus anciens seront reclassés en fonction de leur ancienneté. Certains auront 400.000 Fcfa, d'autres 350.000 Fcfa, en fonction de leur ancienneté. Les plus grands bénéficiaires sont les enseignants qui occupent les emplois administratifs tels que les chefs d'établissement, les directeurs départementaux et les enseignants qui occupent des postes de responsabilité au sein des ministères. Après l'installation de la commission interministérielle de reclassement les A5, A6, A7, vont connaître un bond qualitatif. Certains reclassés en A7 auront pour indice de départ plus 2.800 points. Pour les instituteurs et les enseignants du secondaire général et technique, le coût de la reforme est estimé à 57 milliards Fcfa. L'écart entre les grades A3 et A4 augmente de 60 points. Les syndicats attendent qu'une grille définitive soit adoptée après les élections générales. Le décret dit que l'actuelle grille est transitoire.
Cissé Sindou