mardi 30 juin 2009 par AFP

ABIDJAN - La Ligue ivoirienne des Droits de l`Homme (Lidho) a réclamé mardi la mise en "liberté provisoire" des dirigeants de la filière cacao incarcérés sans jugement depuis juin 2008 pour de présumées malversations.

"La Lidho s`inquiète des multiples prorogations de la durée de la détention
préventive des inculpés de la filière café-cacao, qui vient de passer la barre
des 12 mois là où la loi en prévoyait quatre", a déclaré lors d`une conférence
de presse le président de l`organisation, André Banhouman Kanaté.

L`ONG "invite les autorités judiciaires à faire diligence pour clore
l`instruction, et ouvrir le plus rapidement possible le jugement" des 24
personnes placées sous mandat de dépôt, a-t-il ajouté.

Selon M. Kanaté, "les inculpés de la filière café-cacao présentent des
garanties suffisantes" sur leur présence dans le pays pour que "la liberté
provisoire leur soit accordée".

La quasi-totalité des dirigeants des structures de régulation de la filière
sont incarcérés depuis juin 2008 dans le cadre d`une enquête judiciaire
ouverte en octobre 2007 à la demande du président Laurent Gbagbo. Ces
responsables, parmi lesquels figurent des proches de M. Gbagbo, sont accusés
notamment de "détournements de fonds".

Les différentes structures de régulation du cacao ivoirien, dénoncées
depuis des années pour leur opacité, ont été remplacées en septembre 2008 par
un comité de gestion provisoire.

Premier producteur mondial de cacao, la Côte d`Ivoire détient plus de 40%
de parts de marché. Le cacao et le café représentent 40% des recettes
d`exportation du pays et environ 20% de son PIB.

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