mardi 30 juin 2009 par Le Patriote

L'heure est grave. Les partisans de Laurent Gbagbo sont tous rentrés dans du faux. Ils veulent à tout prix, faire identifier leurs parents en général sans papiers. Car les échéances présidentielles du 29 novembre prochain s'annonce comme un échec pour eux.
Dans le village de Zaguetta, une nouvelle sous-préfecture située à 15km de Bonon, le député Lia-Bi Goï et le directeur général de l'imprimerie nationale, après avoir fabriqué de faux extraits de naissance et jugements supplétifs, ont séquestré le chef du centre d'identification et d'enrôlement, Balla Moussa Cissoko, Sylla Brahima de la commission électorale indépendante et Sanogo Adama, agent d'identification puis deux autres agents respectivement de la Sagem et de l'Institut national de la Statistique (INS), avant de s'emparer de leurs matériels pour identifier leurs parents avec de faux extraits. Le chef de centre, Balla Moussa Cissoko, a eu la vie et sauve, grâce à certains villageois qui l'ont extrait discrètement des mains de ses souvenirs avant de parcourir très tard dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juin, les 15km qui rallient Zaguetta à Bonon. En dehors de Balla Moussa, chef de centre, Sylla Brahima, de la commission électorale indépendante, les autres agents étaient consentants. Finalement, c'est avec ces agents qu'ils ont depuis trois jours, samedi, 27, dimanche 28 et lundi 29 juin identifié avec des faux papiers, les populations. Comme un chef de guerre, le député Lia-Bi Goï a pris en otage les agents avec la complicité des jeunes patriotes encore à la solde du pouvoir pour faire enrôler et identifier la population sans papier de Zaguetta. C'est à la veille du dernier jour de l'opération qui, officiellement prend fin aujourd'hui, 30 juin que le FPI et ses élus s'engagent dans du faux et l'intimidation. C'est le lieu de se poser la question de savoir, où sont passés les éléments mixtes du Centre de Commandement Intégré (CCI) qui ont, en charge la sécurisation du processus électoral. Sont-ils de connivence avec le pouvoir en place ? Sinon comment comprendre qu'un député, élu de la Nation se compromette de la sorte pour des intérêts partisans en établissant des faux extraits de naissance et jugements supplétifs avec la complicité du directeur général de l'imprimerie nationale, selon les témoignages. A cette allure, quelle crédit peut-on accorder aux pièces qui vont servir aux élections, partant les élections elles-mêmes. Puisque, nous ont rassuré les populations, tout se passe au su, aux yeux et à la barbe des hommes choisis pour la sécurisation du processus. En tout cas, en attendant que, qui de droit réagisse, la population de Zaguetta, est très inquiète de la situation qui prévaut.
Jacquelin Mintoh
(Correspondant)

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