samedi 27 juin 2009 par Nord-Sud

La tournée du président de la République dans les régions du Bafing et du Denguélé a été l'occasion pour les peuples de ces régions de dévoiler leur patrimoine culturel. Près de 80 danses ont presté, faisant oublier les longues heures d'attente. Dans tous les villages visités par le chef de l'Etat, le dozodon, danse des dozos, était de la partie. Cette danse des chasseurs traditionnels est dirigée par un chanteur qui joue de la cora. Il est doublé d'un autre joueur de cora. Un troisième ajoute un son provenant du frottement de deux objets métalliques. Les joueurs de cora tout comme le chanteur sont aussi les danseurs. Le zolo a été découvert dans les villages du Bafing et du Denguélé. L'orchestre est composé d'un tam-tam principal et de deux ou trois petits tam-tams au son desquels des danseurs, coiffés de bonnets, portant autour des reins une jupe de fils de sac, font leur prestation. Le brou, le kagba, le sambani sont quant à eux des danses qui ont beaucoup de traits communs avec le zolo. Bakayogo Issa, le chef du sambani de Goulia nous apprend que ces danses sont propres à la région du Denguélé. Ce sont environ 80 danses que nous avons découvertes au cours de cette visite d'Etat. Les villages de Bougoussa et de Djirilabida, dans la sous-préfecture de Minignan, ont envoyé chacun leur zolo. Sokouraba, Kaniasso et Djérila ont chacun de son côté présenté leurs Kagba. A Minignan, on a assisté au Simpa de la ville. Le bou a été l'affaire du village de Djandèguéla. Dans la ville d'Odienné et de Touba, on trouve le goumbé, le Yagba et le simpa. Ces trois danses apparaissent comme des danses modernes à cause de l'orchestre. Un tambour accompagné souvent d'accordéon, le tout complété par une délicieuse voix de femme pour la plupart. Souvent une trompette (pour le simpa) donne du tonus à la prestation. Le didadi était exécuté lors de tous les meetings dans le Denguélé. A Koro, dans le Bafing aussi. Cette danse a le même orchestre que le zolo. Mais la chanteuse laisse entendre des chants dont le ton rappelle les délicieuses chansons des divas mandingues telles Oumou Sangaré, Doussou BakayogoDans ces deux grandes régions, le balafon est venu témoigner du brassage qui existe entre les Senoufo et les peuples autochtones malinké. Cette danse qui paraît propre aux korhogolais n'a pas été absente. A Borotou, ce sont des filles exposant des bustes aux seins fermes qui ont égayé les spectateurs. A Madinani, Samaguila, les Sénoufo ont manié le xylophone à satiété. Dans le Bafing, on a senti une influence de la culture Dan sur toutes les danses. De Ouaninou à Touba, en passant par Borotou et Koro, le nèguèdjan (long masque réputé appartenir aux Dan et en particulier au peuple yacouba), a été aperçu partout. Ces masques étaient relativement petits de taille par rapport à ceux de Man. De plus, une cantatrice du nom de Tata a chanté en langue locale, à la grande joie des officiels. Ses chants rappelaient la célèbre chanson qui précédait l'émission télévisée de 18 heures Nouvelles du pays. C'est ce qui témoigne du brassage culturel entre les peuples dans la capitale du Denguélé. Chaque quartier a déballé son savoir-faire folklorique. Le nawolo de ?'Air ivoire'', le didadi du Résidentiel nord et de Kokobrela, le sogonigou de Jérusalem et de Yankafissa
Tenin Bè Ousmane
Correspondant régional
N.B : dansé? signifie
en malinké bienvenue

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