samedi 27 juin 2009 par Notre Voie

C'est à croire, Monsieur le président, que vous n'avez pas encore sonné l'heure de la fin de la récréation. Depuis près de deux semaines, le personnel de la santé est en grève. Pour la énième fois et pour la énième revendication. La génitrice de notre collègue ne serait pas morte si les grévistes n'avaient pas refusé de la soigner.
Après eux, ce sont les enseignants qui ont pris le relais. Ils promettent de tout bloquer si vous ne signez pas maintenant le décret qui les reclasse et qui va, naturellement, grêver le budget. Ici, les grévistes font la bagarre avec ceux qui ne suivent pas le mouvement. Ils ferment les centres d'examen et frappent tous ceux de leurs collègues qui se hasardent à faire quoi que ce soit de différent.
C'est parti, à les en croire, pour paralyser les examens scolaires. Déjà, ils ont le baccalauréat dans leur point de mire.
Les enseignants du pré-scolaire se préparent, eux aussi, à une grève. Ils veulent que leur soit octroyée une indemnité de logement.
La fin de récréation que vous avez sonnée ne semble pas réjouir tout le monde. Quand, après plusieurs jours d'absence au travail, le ministère des Finances va répercuter cela sur leurs salaires, ils vont engager des négociations avec vous pour que vous leur payiez les salaires intégralement. Et vous l'accepterez. Comme toujours. Et comme toujours, le lendemain, ils reprendront les mêmes mouvements. Et nos pauvres enfants paient les pots cassés. Et nos pauvres populations meurent, faute de soins. Il faut y mettre un terme.


Par Abdoulaye Villard Sanogo

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