samedi 27 juin 2009 par Fraternité Matin

L'Union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire crie famine, accuse et menace.



Près de trois mois après la grève de la faim qu'ils ont observée à son siège à Cocody les Deux-Plateaux, du 23 au 30 mars, les fournisseurs du Comité national du redéploiement de l'administration (Cnpra) menacent de remettre le couvert. Du moins c'est ce que nous a confié une délégation forte de huit personnes de l'Union nationale des entrepreneurs libres de Côte d'Ivoire (Unel CI) conduite à notre rédaction par son président, Ernest Béhi, le jeudi 25 juin. De fait, les fournisseurs du Cnpra accusent l'Etat de Côte d'Ivoire de trahison?. Selon les précisions de nos visiteurs, c'est une cinquantaine de fournisseurs qui revendique ainsi neuf cents millions de Fcfa. Pour des travaux de réhabilitation effectués dans les ex-zones centre, nord et ouest (Cno), dans le cadre du redéploiement de l'administration?. Le président de l'Unel CI rappelle que la grève entamée le 23 mars a été suspendue le 30 mars parce que des promesses fermes de payer cet argent leur avaient été faites par la direction générale du Trésor. Le fondé de pouvoir de l'Agence comptable centrale du Trésor (Acct), M. Coulibaly, que nous avons rencontré le vendredi dernier (27 mars) à son bureau, nous a donné l'assurance qu'avec l'accord de la directrice du Trésor, quelque chose va être fait dans le courant de la semaine, nous déclarait Pascal Beugré, secrétaire général adjoint chargé de la communication de l'Unel CI, le 30 mars (In Fraternité Matin du 31 mars). C'est donc pour marquer notre bonne foi et donner le temps aux autorités compétentes en charge du dossier de le mener à bien que nous avons décidé d'observer la pause, avait-il poursuivi. Mais Pascal Beugré avait précisé, comme à toutes fins utiles : La grève n'est pas levée. Elle est suspendue dans l'espoir que la parole qui nous a été donnée sera respectée et que le calvaire que nous vivons va enfin trouver un début de solution.



Mais aujourd'hui encore, regrette Ernest Béhi, ils continuent de broyer du noir. Nos fournisseurs et nos travailleurs sont à nos trousses. Nos familles manquent du minimum aujourd'hui, se plaint le président de l'Unel CI, approuvé en cela par sa délégation. En plus il ne comprend pas que le Cnpra traîne les pas à fournir les factures actualisées que demande la direction des Impôt pour les payer. Aussi appellent-ils le Président Laurent Gbagbo à s'impliquer personnellement? dans la résolution de ce qu'il convient désormais d'appeler la crise Unel CI-Cnpra.



Pascal Soro

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