vendredi 26 juin 2009 par Le Patriote

Spécialiste des promesses très souvent éphémères. Laurent Gbagbo, chef de l'Etat ivoirien, en a fait encore une hier, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny : la signature dans une semaine, du texte de loi qui va régir désormais, l'indépendance et la liberté des Avocats dans l'exercice de leur fonction. C'était en présence des anciens chefs d'Etat, Abdou Diouf du Sénégal, actuel secrétaire général de la Francophonie et Jerry Rawlings du Ghana. Cette énième promesse de Laurent Gbagbo a été faite au cours de la commémoration du barreau ivoirien, institution aujourd'hui vieille d'un an en Côte d'Ivoire et qui a eu pour thème : l'Avocat et l'Etat de droit. Une fête qui a réuni les barreaux frères de Bamako et de Bruxelles, réhaussée par la présence du bâtonnier français, Me Verges et de nombreux autres bâtonniers ivoiriens. Pour le chef de l'Etat ivoirien, leurs aînés se sont battus pour l'indépendance. Pendant que, eux, se battent pour l'instauration de la démocratie dans leurs Etats respectifs. Pour lui, la démocratie n'a jamais été établie. Car dit-il, il y a toujours quelque chose à parfaire. Il y a toujours des malfrats à débusquer. En ce qui le concerne, a-t-il ajouté, il n'est donc pas nécessaire de conquérir le pouvoir par la force en Côte d'Ivoire, tout comme on n'a pas besoin de recourir à la rébellion pour conquérir le pouvoir en Côte d'Ivoire d'Etat. Car selon lui, celui qui agi ainsi, s'écarte de la constitution. Faisant l'historique du barreau ivoirien, de 1958 à au 18 février 1998 en passant par l'expérience de guerre qu'à connue le pays, Laurent Gbagbo, conçoit la démocratie comme mode de conquête du pouvoir et qui incarne les valeurs cardinales. Les Avocats ont pour mission de défendre les combattants pour les libertés et le droit des individus à la justice, à l'économie, à la vie () Le chef de l'Etat a publiquement annoncé que dans une semaine, il va signer le texte de loi qui va garantir leur indépendance et leur liberté.
Précédant, le président ivoirien, les anciens chefs d'Etat, modèles de la démocratie, Jerry Rawlings et Abdou Diouf, ont apporté leur soutien à l'Etat de droit et à l'instauration de la démocratie en Côte d'Ivoire. Et Rawlings d'indiquer à Gbagbo, de s'inspirer et de s'appuyer sur la déclaration de Bamako, pour réussir l'instauration de la démocratie.
Pour le secrétaire général de la francophonie, ancien chef d'Etat sénégalais, Abdou Diouf, il y a une vie après le palais. Je peux vous dire, que je ne me suis jamais aussi senti si libre quand j'ai transmis le pouvoir à Me Aboulaye Wade. Aussi libre et aussi motivé, je me sentais allégé vis-à-vis de l'humanité, et je me réjouis de cette expérience personnelle.
Me Claude Mentenon, président du barreau ivoirien, dans son introduction, s'est d'abord réjoui de la présence d'éminentes personnalités, en l'occurrence, les chefs d'Etat Jerry Rawlings et Abdou Diouf. Avant d'indiquer que le barreau est vieux d'un an du pays. Selon lui, la Côte d'Ivoire est revenue au petit trot de la crise à 49 ans d'indépendance, s'inscrit résolument dans la voie de la démocratie. Pour la réussir il faut que nos chefs d'Etat se retirent pour permettre l'alternance démocratique dans nos pays respectifs. Certains l'ont su et même fait. Faisant le bilan du cinquantenaire, le président du barreau, Me Mentenon Claude, a tout d'abord, souligné les années de troubles appelées complots de 1963. Les heures du retour du pays au multipartisme et les soubresauts vécus. Aussi, les épreuves aux portes de l'entrée du millénaire en 1999 minées par une crispation de la vie politique nationale ayant entraîné des arrestations et jugements de la quasi-totalité des dirigeants de l'opposition et des membres du barreau. Le coup d'Etat militaire accentué par la non reconnaissance de l'Etat de droit. Enfin, la tentative d'enlèvement du Procureur de la République près le tribunal de première instance d'Abidjan en janvier.
La cérémonie d'ouverture officielle du cinquantenaire s'est terminée, par la décoration des anciens du barreau dont Jean Konan Banny, élevé dans la dignité de la croix de l'ordre national.
Jacquelin Mintoh

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