vendredi 26 juin 2009 par Le Patriote

J'aimerais, avant de commencer mon discours, apporter un rectificatif. Je vais dire à Tassouma (l'animateur) que ce n'est pas Alassane Dramane Ouattara qui parle mais le prince Akoumacon qui va vous parler, avec la princesse Mobla qui est là à ses côtés. Je vous salue tous et vous dire que je suis très heureux d'avoir été accompagné par la princesse ici à Béoumi.

Madame la ministre d'Etat,
Henriette Dagri Diabaté, Monsieur
le ministre Joël N'Guessan mon jeune frère, Monsieur le maire Fanny Ibrahima, Monsieur
le député Saraka et Madame
Merci d'être venus
Madame Yobouet, représentant
son époux, le député de Béoumi
Mesdames et messieurs les élus
Mesdames et Messieurs les
représentants de partis politiques
Honorables chefs traditionnels
et chefs religieux,
Chers frères et s?urs

C'est vrai, ce n'est pas la première fois que je vous rends visite, je suis très heureux d'être avec vous à nouveau. Je voudrais vous remercier pour cet accueil chaleureux et fraternel digne de Béoumi, malgré cette chaleur ardente du fait du soleil qui nous frappe tous. Merci à tous les responsables des partis politiques qui ont fait le déplacement pour me soutenir. Je voudrais dire merci à Kouadio Yao Simplice, mon directeur de campagne pour Béoumi pour cette belle organisation. Je ne manquerai pas de saluer la collaboration très fraternelle et efficace de Momo Ibraïma Diakité, le secrétaire départemental. Je sais que vous faites équipe et que vous travaillez ensemble. Je voudrais aussi saluer une troisième personne de cette équipe qui, elle est à Abidjan et qui m'appelle tous les week-ends pour me demander la permission de se rendre à Béoumi. Il s'agit d'un fils de Béoumi, Sidi Touré qui est mon chef de cabinet. Je sais aussi qu'ici, les choses ont été difficiles, c'est pour moi une opportunité de vous dire que nous avons tous été malheureux de la crise qui a frappé notre pays. J'étais certes en exil, mais j'ai suivi les évènements qui se sont passés dans notre pays et particulièrement dans votre département. J'ai souffert de voir des Ivoiriens s'affronter avec des armes. J'ai souffert de voir les dégâts considérables et les pertes de vies humaines provoqués par les bombardements. Je pense que c'est l'occasion de souhaiter que plus jamais cela n'arrive à la Côte d'Ivoire. Il faut faire en sorte que les injustices, les incompréhensions qui ont conduit à l'affrontement entre frères ne se repètent plus jamais. Je viens vous dire que moi, j'ai la capacité d'éviter la survenue de ce genre de situation. Parce qu'Alassane Ouattara est le produit de toute la Côte d'Ivoire. Je suis de mère malinké, de père Senoufo et je suis né à Dimbokro, au c?ur de la Côte d'Ivoire. Je comprends les problèmes de tous les Ivoiriens. Je sais qu'il y a eu des incompréhensions il y a eu des in justices, mais je vais vous dire et je le redirai samedi à Bouaké, la force ne règle jamais définitivement les problèmes entre les peuples. Nous devons tourner le dos à la force et préconiser le dialogue. Et ce, dans la confiance et dans la sincérité, ce sont des choses qui ont manqué à la Côte d'Ivoire. Parce que des gens ont pris des engagements qu'ils n'ont jamais tenus depuis dix ans. La Côte d'Ivoire doit mettre fin à de telles situations. La Côte d'Ivoire doit être un pays où les hommes doivent être sincères avec les populations. Il faut faire les choses que nous disons parce qu'il y va de notre dignité. On ne peut accepter de dire une chose et de faire son contraire. Je viens vous dire que toutes les crises que nous avons vécues ont été le résultat des injustices, des incompréhensions du manque de dialogue comme nous l'avait enseigné Houphouët Boigny pour qui le dialogue était l'arme des forts. Il faut, à l'image des chefs traditionnels et des chefs religieux, prôner le dialogue pour faire baisser la tension dès la survenue d'une crise. Un chef, ne doit pas attiser le feu. La Côte d'Ivoire a besoin d'un vrai chef. C'est pour cela que j'ai décidé d'être candidat à l'élection présidentielle du 29 novembre 2009. La Côte d'Ivoire, comme vous le savez, a besoin de paix mais aussi de réconciliation. C'est vrai que la situation s'est apaisée, mais il faut aller plus loin en faisant en sorte que cette paix devienne définitive. Il faut aussi éviter les coups de force et les coups d'Etat et aller aux élections démocratiques le 29 novembre pour le choix du Président de la République de Côte d'Ivoire. En réalité, depuis dix ans, nous n'avons pas eu d'élections. Souvenez-vous les mensonges qui ont été distillés ici et là, en 99 avec le coup d'Etat suivi de ces tournées mensongères qui ont crée la division dans le pays et qui on exclu au finish de la course à l'élection présidentielle, deux dignes fils de deux grands partis : le PDCI et le RDR que sont, mon aîné Henri Konan Bédié et moi. Si nous n'avions pas été exclus aux élections de 2000, il est sûr que la situation serait différente aujourd'hui. Nous aurions continué l'?uvre d'Houphouët Boigny. En ce qui concerne le président Henry Konan Bédié et moi-même, nous avons dissipé nos malentendus et nos incompréhensions. Parce que nous avons reconnu nos incompréhensions et nous avons décidé de les changer. C'est ce courage que nous avons eu, nous pour qui la Côte d'Ivoire est au-dessus de chacun de nous. C'est la raison de la création, avec nos jeunes frères Mabri et Anacky, du RHDP. Je suis confiant que le RHDP fera un tabac ici à l'élection présidentielle. Nous devons être unis pour cette victoire et faire en sorte que la Côte d'Ivoire sorte de la crise. Je suis venu vous parler de paix, de réconciliation et de la fraternité comme l'indique notre hymne national que nous venons de chanter à l'instant. Depuis le début du mois, je sillonne la Côte d'Ivoire. J'ai commencé par le Bas- Sassandra, je suis allé ensuite dans la région des Lacs pour dire aux Ivoiriens que la paix est la condition au développement. C'est ce qu'a fait le Président Houphouët Boigny pour mettre le pays au niveau où il était quand il mourait. Le président élu le 29 novembre 2009, doit être un Président capable de ramener la paix et le développement au pays. Si moi, j'ai décidé d'être candidat, c'est parce que je pense en toute humilité, que je peux être ce président. J'aime mon pays, j'aime mes compatriotes. C'est pourquoi je ne peux pas laisser le pays dans l'état où il se trouve avec les souffrances de mes compatriotes, avec les souffrances qui ont été faites. Tout à l'heure, vous nous avez fait cas de tous les problèmes d'eau, d'électricité, de santé, de route, au total, le pays a d'énormes difficultés. Dans ces conditions, un fils comme moi qui aime son pays, doit se mettre à son service. C'est ce que j'ai décidé de faire, me mettre à votre service pour aider mon pays à sortir de la crise. Je pense que j'ai les capacités parce que j'ai appris auprès du Président Félix Houphouët Boigny. J'ai travaillé avec lui, en trois ans, nous avons fait des choses considérables pour notre pays. Nous avons réparé des routes, nous avons bitumé des routes, nous avons couvert l'ensemble du territoire national avec la télévision nationale, nous avons créé l'université d'Abobo-Adjamé et l'université de Bouaké, j'en parlerai samedi. Nous avions toute une série de projets en cours quand malheureusement, la mort a décidé autrement. Et les incompréhensions se sont installées. Nous avons compris que nous devrions être unis, parce que l'union fait la force. Et cette force que le RHDP doit utiliser pour sortir de la crise. Il nous faut la faire, parce que les choses ne doivent pas continuer comme cela pour le pays mais surtout pour les jeunes et les femmes. Je sais ici que le chômage n'épargne aucun jeune, je sais aussi que dans le domaine de santé, l'hôpital général ne dispose pas de bloc opératoire, ni de cabinet dentaire et qu'il n'y a plus de morgue, qu'il n'y a pas d'ambulance et que quelques fois, les malades sont transportés sur les motos ou sur les vélos et que la maternité est sous-équipée. Je vais vous dire que j'ai des solutions pour tous ces problèmes que je viens d'énumérer. Oui, j'ai des solutions pour que nous puissions investir dans le domaine de la santé. Nous avons prévu un investissement de plus de 2 milliards pour réparer cette injustice. Nous allons rénover les centres existants, nous allons en construire de nouveaux. Nous l'avons dit, pour nous, les Ivoiriens ne doivent pas parcourir plus de 5 Km pour se faire soigner. Pour vous les femmes, nous avons prévu que les frais d'accouchement soient gratuits. Vous êtes dans une zone où le paludisme fait des ravages, nous avons prévu pour cela, la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées. Les personnes vivant avec le VIH SIDA seront prises en charge gratuitement. Pour permettre à tout le monde d'avoir accès à la santé, nous avons prévu une assurance où avec 1000 FCFA par mois, chacun pourra se faire soigner. Pour l'eau, nos solutions consistent à réparer les 215 pompes villageoises qui ne fonctionnent plus et réaliser 77 nouveaux forages, ce qui nous permettra de mettre fin aux conflits entre les bergers et les agriculteurs à cause de l'eau. Nous allons investir près de 3 milliards pour l'eau. C'est un projet qui est chiffré, nous savons ce que nous allons faire, où le faire et comment obtenir l'argent pour le faire. Il y a également le problème de l'électricité. Je sais que le quartier d'Atobo est dans le noir depuis plusieurs mois, je le sais et nous allons très rapidement intervenir pour que ce problème soit résolu. Nous allons le faire parce que chaque fois que je promets quelque chose je le fais ; En 2000 j'avais promis de réparer les pompes villageoises je l'ai fait. Je sais aussi que beaucoup d'autres gros villages n'ont pas d'électricité
Ce ne sont pas des choses normales. Nous, nous avons un projet qui prend en compte tous les villages qui ont plus de 500 habitants, ces villages auront de l'électricité par un groupe électrogène. Ce sont des équipements que nous pourrons obtenir de nos amis à l'étranger. Je ne comprends pas que nous n'ayons pas résolu ces problèmes depuis longtemps. Dès que nous serons aux affaires, nous allons régler tous ces problèmes. Il ya aussi le problème du logement. A ce niveau, nous avons prévu construire des logements sociaux. Il vous suffit de payer en fonction de vos moyens, une certaine somme et au bout de 20 ou de 25 ans, vous devenez propriétaires de votre maison. L'éducation nous préoccupe, parce que pour nous, sans éduction rien n'est possible. Du coup, le vote devient aléatoire parce que quand on ne sait pas lire, on peut faire l'erreur de voter quelqu'un d'autre. Je sais qu'au niveau de l'éducation, le maire fait des efforts mais, cela ne suffit pas. Le Lycée est délabré, il n'y a pas d'eau, il n'y pas de bancs, c'est pourquoi, nous avons décidé de rénover 24O classes du primaire qui existent et en plus, de construire 360 classes, nous allons aussi rénover 48 classes dans le secondaire et nous allons en construire 35 dans le primaire et dans le secondaire. C'est un investissement de 4 milliards de FCFA qui nous permettra de faire ce travail. En plus, je l'ai dit, nous ferons en sorte que tous les enfants puissent aller à l'école jusqu'à 15 ans. Ceux qui sont issus de familles défavorisées recevront des manuels gratuits. Les bailleurs de fonds nous suivront parce que c'est un schéma qu'ils soutiennent pour que les pays puissent se prendre en charge dans le futur pour que les jeunes aient une éducation pour la démocratie et pour la compréhension du monde. On ne peut pas parler de tout cela, sans parler des routes. Je sais, je l'ai constaté, il n'y a pas de route dans le département, les pistes sont en très mauvais état. L'axe Béoumi-Marabadiassa est impraticable, il n'y a plus de pont sur le Bandama, je le sais et nous savons pourquoi. C'était des moments douloureux. En 2000 quand j'étais venu vois voire, j'avais promis de refaire le pont si j'étais élu et j'avais prévu 4 milliards pour faire ce pont, mais malheureusement, on nous a empêchés Henri Konan Bédié et moi d'être candidats en 2000. Mais, je vais le faire cette fois ci, en 2010. Le bac qui vous permettait de traverser le fleuve à lui aussi été bombardé pendant la crise, c'était des moments honteux de la République, priver les populations d'un outil aussi important. Je ne voudrais pas revenir sur tout cela parce que je suis dans un esprit de pardon et de réconciliation mais aussi, je ne voudrais pas soulever des ranc?urs que vous vivez au quotidien à cause d'un acte aussi stupide. Faisons en sorte que cela ne se reproduise plus, que nous n'allons pas bombarder nos propres populations et nos propres outils. Qu'est-ce que cela amène à la Côte d'Ivoire ? Sinon que la destruction dont nous vivons les résultats aujourd'hui. Vous ne pouvez même pas évacuer vos produits, pour aller d'un lieu à un autre, il faut doubler le kilométrage. C'est un acte qui n'est pas seulement barbare mais stupide. Je le condamne à nouveau. J'ai promis au chef de canton que je vais procéder au bitumage de la route Béoumi-Konahiri (40 km). Pour les routes, j'ai promis un investissement de près de 32 milliards dans mon programme. Nous allons aussi nous préoccuper des planteurs. Ainsi, nous allons restructurer la filière du coton, créer une ligne de crédit, pour la transformation de l'anacarde. Si le chômage est élevé c'est parce qu'il n'y a aucune usine dans la région. Il faut faire des facilités à des entrepreneurs pour qu'ils créent des usines, il faut aménager des bas-fonds pour accroître la production du riz dans cette région. Nous avons prévu pour cela, un investissement de plus de 10 milliards. Pour les jeunes, nous avons prévu une ligne de crédit à hauteur de 4 milliards pour le financement de leurs projets. Si nous avons tous ces problèmes, c'est parce que la gestion économique n'existe pas. Il faut savoir gérer. Je l'ai dit, on ne confie pas un travail sérieux à un apprenti, on le confie au professionnel. Je vous invite le 29 novembre à confier la Côte d'Ivoire à un professionnel de l'économie. Moi, j'ai appris la politique avec Houphouët, mais aujourd'hui la politique seule ne suffit pas, il faut faire des projets économiques. Et pour ces projets, il faut de l'argent. Et moi,, je sais comment on gère l'argent pour avoir été gouverneur de la BCEAO, après j'ai été DGA du FMI et là, j'ai donné de l'argent à des grands pays. Je vais chercher de l'argent pour mon propre pays pour que tous ces projets soient mis en ?uvre. Je suis venu vous dire que j'ai un projet pour la Côte d'Ivoire, mais aussi un projet pour Béoumi. Au total, ce sont 71 milliards que nous vous proposons. C'est un projet réaliste, ambitieux, mais si on sait où trouver de l'argent, si on la confiance de ses concitoyens, si on la confiance des bailleurs de fonds, comme c'est mon cas parce qu'ils m'ont vu travailler avec eux pendant des années, ce projet peut être mis en ?uvre après les élections du 29 novembre 2009. Tout dépend de vous.
Merci de m'avoir écouté. N'oubliez pas de vous faire enrôler. Votre carte d'identité, votre carte d'électeur est le meilleur outil pour changer les choses.
Encore une fois merci et je compte sur vous !
Recueillis par Thiery Latt (Envoyé spécial)

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