vendredi 26 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

Après la visite des sites devant servir à l'encasernement des ex-combattants et au déploiement des éléments du Cci pour la sécurisation des élections, le ministre de la Défense et sa délégation ont affiché beaucoup d'optimisme. En annonçant l'encasernement des 5000 ex-combattants (volontaires de l'armée nouvelle) et le déploiement des 8000 policiers et gendarmes du centre de commandement intégré dans une ou deux semaines. Pourtant, de grosses inquiétudes demeurent. D'abord, l'ampleur du travail à faire avant l'effectivité du regroupement des volontaires de l'armée nouvelle (ex-combattants). En effet, le nombre impressionnant des sites démultiplie les travaux à faire et le nombre des équipements à fournir. Il y a 3 sites à Bouaké, 4 à Korhogo, 2 à Séguéla, 1 à Kany et 4 à Man, sans compter les commissariats et autres locaux de l'administration qui doivent accueillir les 5000 volontaires de l'armée nouvelle et les 8000 éléments du Cci. Alors annoncer que dans moins d'une ou deux semaines tout serait mis en place pour accueillir tout ce monde est utopique. D'ailleurs, la commission technique de réhabilitation des sites militaires semble prise de cour et ses données rattrapées par la réalité du terrain. Officiellement 2 milliards devront couvrir la totalité des dépenses. Or, des sites qu'elle n'avait pas répertoriés ont été visités et retenus. Par exemple, à Man, le centre médico-social de la Cnps a été retenu au dernier moment. Ce qui fait dire que la commission technique a sous évalué le coût des réhabilitations de tous les sites. Une source militaire a même dit l'impossibilité de donner un chiffre exact du budget global parce qu'il ne prend pas en compte l'équipement et le fonctionnement. La réunion de la commission technique aujourd'hui tournera autour de cette question avant une autre réunion avec le ministère de l'Economie et des finances, le mardi prochain. En ce qui concerne l'assentiment des 5000 ex-combattants à encaserner, le ministre Amani N'guessan leur a demandé de " faire un dernier sacrifice " parce que, a-t-il ajouté, " avec un matelas tout peut commencer ". Cela veut dire clairement qu'on va parer au plus pressé et qu'ils ne doivent pas s'attendre à avoir plus qu'un matelas. En plus, c'est le lundi que la question du statut des 4000 éléments des Fafn devant intégrer le Cci " sera réglée au cours d'une réunion ", selon le chef d'état-major, le Général Bakayoko Soumaïla. Ces éléments auront-ils leur statut afin de prendre véritablement part à la sécurisation des élections ? On croise les doigts.

François Konan

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