"Quelles actions pour une lutte efficace contre la contrefaçon ". Tel est le thème choisi pour la célébration de la 1ère édition du forum sur la lutte contre la contrefaçon, profaçon 2009. C'était à l'occasion de la journée mondiale de la lutte contre la contrefaçon qui a ouvert ses portes hier, à la Chambre de commerce et d'industrie au Plateau. En présence d'un parterre de personnalités du secteur industriel, douanier, de la propriété intellectuelle et étrangère. A travers le thème choisi, l'objectif est d'informer et former les opérateurs économiques à la gestion de portefeuille de la propriété industrielle et sensibiliser les distributeurs et consommateurs sur les méfaits de la contrefaçon. Car a dit Jean Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'industrie, " elle représente aujourd'hui 10% du commerce mondial, soit un manque à gagner de 500 milliards d'Euros pour l'économie mondiale et 780 milliards de perte par an pour l'économie nationale ainsi que 5 à 10 milliards de Fcfa par an de perte par entreprise. La fraude menace dangereusement le secteur industriel. Il faut le protéger car s'industrialiser, c'est se développer " a-t-il indiqué. Le Ministre de la Jeunesse, des sports et loisirs, Dagobert Banzio, représentant le ministre de l'Industrie, Ama Tehoua, a, au nom cette dernière, remercié tous les acteurs clés qui luttent contre la contrefaçon. Trois axes pour lutter contre la contrefaçon ont été relevés au cours de son intervention. Ce sont la sensibilisation collective, la mise en place d'une campagne médiatique d'envergure en impliquant l'Etat et le renforcement de contrôle. Poursuivant, il a annoncé l'adoption prochaine par l'Etat d'un projet portant protection de la propriété intellectuelle aux frontières. Pierre Magne, président de l'association des industries africaines, a, pour sa part, indiqué que " La contrefaçon a un impact économique et sanitaire difficile à évaluer parce qu'elle crée de grands dommages commerciaux industriels en détruisant les emplois et en portant atteinte aux consommateurs ". En effet, selon l'Oms, 50% des traitements anti-paludéens en Afrique sont des faux. Ce qui constitue donc une réelle menace pour la santé des populations. Plusieurs sociétés industrielles ont, par la suite, à travers des stands, exposé leur produit "authentique"au public. Notons que le forum prend fin le 26 juin prochain par un raid sur le terrain.
Cinthia Raphaëlle Aka
(Stagiaire)