La société Sempa a porté plainte pour les dommages subis du fait de la récente grève des dockers au Port autonome d'Abidjan. L'information a été donnée le mardi dernier au siège de la Sempa, par Me Adouba, conseil de ladite société, à l'occasion de la visite effectuée par Kaboré Nazi, représentant Afrique de la Fédération internationale des ouvriers du transport (section des dockers), dans cette entreprise. " Selon le pv des constats, des halls ont été fermés et des dockers ont été blessés. A la demande donc de Sempa, nous avons saisi le procureur de la République. Nous avons porté plainte et le dossier suit son court. En ce qui concerne les licenciements des délégués du personnel et du syndicat, on doit d'abord voir l'inspection du travail " a expliqué l'avocat de Sempa. Le directeur général de Sempa, Yoman Simon, a, pour sa part, recentré le débat. " Nous sommes venus échanger pour essayer de trouver une piste de solution définitive. La situation est devenue calme actuellement et nous souhaitons que cela continue. Mais nous revenons sur les faits pour que le représentant de l'Itf puisse comprendre véritablement ce qui s'est passé " a dit le Dg avant que Dr Touvoli Bi Ballo Charles (médecin de la clinique de la société) ne présente le bilan médical relatif à la grève. " Nous avons enregistré 60 agressions dont 18 cas graves, nécessitant une prise en charge totale. La société Sempa a dû débourser 10 millions pour faire face à tous ces cas d'agression dans des maquis, des domiciles ou sur le trajet du travail ". Quant au représentant de l'Itf, Kaboré Nazi, il a invité toutes les parties à travailler ensemble. " L'Itf a pour ambition d'assurer le bien-être des transporteurs. Nous avons constaté que des travailleurs ont été maltraités. En entendant de faire mon rapport, j'invite toutes les parties à travailler ensemble " a dit Kaboré Nazi qui était accompagné de Djédjé Li Mel, le représentant de Itf Côte d'Ivoire. La rencontre a eu lieu en présence d'une vingtaine de blessés qui ont, tour à tour, expliqué les circonstances de leur infortune.
François Bécanthy