mardi 23 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

Considérée comme une zone dominée par le Fpi, la jeunesse de Guiglo conteste cet état de fait et son leader, le jeune Niouflé Patrice, dénonce les pratiques du régime Fpi. Dans cet entretien accordé à notre rédaction, il invite toute la jeunesse du Moyen-Cavally à soutenir et à voter le Président Bédié.


M. Niouflé, pouvez-vous nous parler de votre mouvement ?

Je suis Niouflé Patrice, président du mouvement " Guiglo, je suis pour Bédié" Notre mouvement a été créé en 2003. Nous sommes des jeunes partisans du président Bédié. Je lance un vibrant appel aux jeunes de Guiglo afin d'accorder leur voix au candidat du Pdci. Parce que le Fpi n'a rien apporté à Guiglo à plus forte raison à la Côte d'Ivoire. Après 10 ans, nous constatons que le Fpi nous a trompé.


Le mouvement compte combien d'adhérents ?

Actuellement, au niveau d'Abidjan, nous avons plus de 250 membres. A Guiglo, le mouvement comprend de nombreux membres. Et le nombre augmente au fur et à mesure que le temps des élections approche. Et nous travaillons selon nos propres moyens.


Qu'est-ce qui motive ce mouvement de soutien en pleine zone supposée Fpi ?

Depuis longtemps, Guiglo fut une région d'hospitalité. Autochtones et allogènes vivaient en parfaite harmonie. A partir de 2000-2001, avec l'avènement du Fpi, les conflits entre les communautés ont commencé à naître. De fausses promesses nous ont été faites. L'achat à bon prix des produits agricoles de nos parents. Ouis, il nous a été aussi promis que lorsque le Fpi viendra au pouvoir, tous les jeunes auront du travail. Après la victoire de Laurent Gbagbo, toute la jeunesse est venue à Abidjan dans l'espoir de se trouver du travail à la Fonction publique. Parce que notre frère Hubert Oulaye est le ministre de la Fonction publique et de l'emploi. Tous les jeunes qui espéraient ont été trahis. Seul le Pdci-Rda peut donner des emplois aux jeunes. Si nous avons décidé de prendre nos responsabilités, c'est tout simplement le fait que nos parents sont abandonnés. Nombreux parmi nous n'ont pas fait de longues études. Alors, il est important pour nous d'aider nos parents au village. Tout ce que nous trouvons comme infrastructures locales (écoles, hôpitaux), ont été réalisés sous Bédié. Et depuis que le Fpi est venu au pouvoir, non seulement rien n'a été réalisé de nouveau, mais aussi les refondateurs ont laissé le peu d'infrastructures tomber en ruine. Ce qui nous importe actuellement à Guiglo, c'est la paix, la tranquillité, la sécurité. De nombreux conflits fonciers existent. Ce qui fait que, la cohésion sociale est fortement dégradée. Tous ceux qui ont quitté leur champ veulent revenir malheureusement certains individus les exploitent. C'est un véritable problème difficile à gérer. La vie est devenue compliquée pour tout le monde.


Est-ce vrai que les plantations abandonnées sont les propriétés de certains barons du Fpi qui font travailler des jeunes pour leur compte comme on entend dire?

A Guiglo, chacun fait ce qu'il veut. Quand on prend le cas de certains exploitants forestiers qui travaillent sans licence. C'est un laisser-aller et chacun fait ce qu'il veut. C'est ça le pouvoir Fpi. Avant la mort de mon père Niouflé Papillon en 1992, il m'a dit que la personne capable de diriger la Côte d'Ivoire après Houphouët-Boigny c'est le Président Bédié. C'est lui seul qui peut nous sortir le pays de cette souffrance. On n'avait vraiment rien à reprocher à Bédié de 1993 à 1999. Le Président Bédié veut revenir parce qu'il veut sauver les Ivoiriens, surtout la jeunesse.


Vous qui êtes à Guiglo, quelle est l'atmosphère politique dans cette localité?

A Guiglo, les gens font croire au peuple que tout le monde est Fpi. Lors des élections passées, Guiglo fut la localité ou le Pdci devait l'emporter. Le scrutin était très serré. Mais comme le Fpi était déjà au pouvoir, toutes les man?uvres ont été utilisées pour qu'il ait le dessus. Pour la stabilité et l'espoir à l'horizon, chaque Ivoirien doit voter le Pdci et sonn Président Henri Konan Bédié.


Quelles sont vos relations avec la Jpdci locale?

J'ai demandé le soutien des responsables d la Jpdci ainsi qu'à certains dignitaires du parti. Personne n'a répondu favorablement à notre demande. Depuis la création de notre mouvement, nous travaillons donc avec nos propres moyens.


Quelle est l'influence réelle de Maho Glofiéhi sur la jeunesse à Guiglo?

Maho Glofiéhi n'était pas connu dans la région avant la guerre. C'est son père qui fut le chef du village de Guiglo. Il s'est imposé aux gens par la force des armes. Nous avons tous été les premiers à nous soulever pour défendre la République. Mais lorsque nous avons su que c'était une man?uvre du Fpi pour rendre les Ivoiriens malheureux, nous nous sommes retirés des milices.


Que faîtes-vous pour faire gagner le président Bédié?

Nous menons plusieurs activités sur le terrain pour réduire à néant le Fpi à Guiglo. Et nous croyons que les responsables du Pdci de notre région vont nous épauler à atteindre cet objectif.


Interview réalisée par Marc Koffi,
Innocent Yao et Amoin K. Saint-Clair

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