mardi 23 juin 2009 par Le Nouveau Réveil

Le ministre Gilbert Bleu Lainé, ministère de l'Education nationale et son homologue de l'Enseignement technique sont tous deux confrontés à un casse-tête chinois face aux mouvements de boycott des examens et concours dans leur différent ministère. La correction des épreuves des examens au niveau de l'enseignement technique et de la formation professionnelle connaît depuis hier un boycott lancé par le syndicats des enseignants de la formation technique et professionnel de Côte d'Ivoire, membre du mouvement des syndicats du secondaire et technique. Jean Yves Abonga, secrétaire général dudit syndicat, que nous avons rencontré hier pour nous faire le point de cette première journée de boycott des examens, nous a lancé avec satisfaction " le boycott depuis ce matin (NDLR hier matin ) sur tout l'ensemble du territoire est effectif. La correction à l'enseignement technique et de la formation professionnelle est interrompue. Les camarades ont donc exécuté le mot d'ordre de boycott des examens ". A côte de cela, il y a les épreuves orales du baccalauréat technique qui débutent ce matin. Dans le cadre du boycott, les secrétariats ont été fermés sur instruction du mouvement conformément au mot d'ordre. Les épreuves orales et pratiques du baccalauréat technique concernant les séries B, E, F et G qui débutent ce 23 juin pour s'étendre jusqu'au 3 juillet sont hypothéquées. " A partir d'aujourd'hui, il n' y a plus d'examen en Côte d'Ivoire,que ce soit pour le bac technique que pour le bac de l'enseignement général. Nous lançons le boycot de tous les examens sur toute l'étendue du territoire " ainsi en a décidé le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique, par la voix de Jean Yves Abonga. Expliquant les raisons de ce blocage, Il a fait savoir ceci :" Nous sommes à une phase de non retour parce que le gouvernement, depuis le 27 avril, n'a fait que nous proposer des subterfuges pour éviter que nous rencontrions le chef de l'Etat. L'heure est venue aujourd'hui pour nous de réagir. Et comme vous le savez, quand le mouvement agit, il agit toujours bien " s'est-il satisfait. Fustigeant le comportement des autorités, il a fait savoir que depuis qu'ils ont brandi la menace de boycott des examens, aucune autorité n'a manifesté le désir de désamorcer la bombe " Cela est la preuve de l'indifférence que nos autorités éprouvent pour les enseignants, l'indifférence à nos difficultés, l'indifférence pour l'école ivoirienne. C'est pourquoi, nous pensons que la meilleure réponse à cette indifférence, c'est l'action, l'organisation sur le terrain ". La rencontre entre le chef de l'Etat et les enseignants grévistes le 13 mars dernier semble n'avoir rien apporté de concret. Les problèmes sont restés les mêmes et demeurés sans réponse. Que demandent donc les enseignants ? Selon Abonga Jean Yves : " Ce que nous voulons, c'est juste rencontrer le chef de l'Etat pour régler premièrement le problème des salaires précomptés à nos camarades. Les deux mois et demi de salaires précomptés doivent être reversés immédiatement. Ensuite, nous avons les 27 enseignants retraités qui ont été rappelés et qui traînent aujourd'hui 18 mois de salaires non perçus et nous avons notre profil de carrière dont nous demandons qu'il soit traduit dans les faits à travers un décret fixant les grilles indiciaires. Si l'Etat répond positivement à ces requêtes, il y aura examen en Côte d'Ivoire ".

Jean Prisca

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