jeudi 18 juin 2009 par L'intelligent d'Abidjan

L'apport de l'école dans le développement de la Côte d'Ivoire de demain . C'est le thème de la conférence- publique animée le mercredi 17 juin 2009 par le président fondateur de l'Union Pour la Côte d'Ivoire (UPCI), le colonel major Gnamien Konan, à l'initiative de la cellule des enseignants de la coordination UPCI de Toumodi au foyer des jeunes. Dans son exposé liminaire, le président de l'UPCI a dépeint le système éducatif des indépendances à nos jours. Selon lui, ce système a produit des satisfactions de 1960 à 1990.Avec la formation de plusieurs cadres qui honorent le pays au plan continental et mondial. Avant de décrire la situation alarmante dans laquelle l'école ivoirienne est plongée. Pour l'ex- patron des Douanes ivoiriennes, l'école ivoirienne est en faillite. Non sans rappeler le nombre élevé de diplômés chômeurs et les mauvais résultats enregistrés au cours de ces dernières décennies. En 2002, nous avions 9700 diplômés et il y avait 1 emploi disponible pour 5 personnes. A l'université on a 10% d'admis pour les Unités de Valeur (UV) (). Il y a une inadéquation entre la formation et l'emploi , a-t-il dit. Revenant sur le thème, il a d'abord préconisé la restauration de l'école ivoirienne, en débarrassant le système éducatif actuel de tous les maux qui, selon lui ,se résument en trois facteurs majeurs : incohérence du système du programme éducatif, manque de vertus cardinales et perte de repère de notre société, avec la promotion des tricheurs et des incompétents qui sont devenus des modèles de réussite sociale. Pour le président Gnamien Konan, il faut établir une charte de l'école qu'il a mentionnée en 12 points. Entre autres exiger un consensus national autour de l'école, afin qu'elle soit le temple du savoir ; établir en règle non négociable le respect du maître et la discipline ; sanctuariser l'école ; personne ne doit entretenir un groupuscule de terroristes ; nul ne doit sortir de l'école sans métier ; la dissolution de tous les syndicats d'école ; faire des réformes en vue d'adapter la formation aux temps modernes ; décentraliser l'école ; construire des lycées spécialisésetc. Selon lui, il faut une adéquation entre la formation et nos besoins. En un mot, une école à la hauteur de nos ambitions. C'est à ce seul prix que l'école ivoirienne serait d'un apport précieux dans le développement de notre jeune nation. L'école peut être notre principale richesse .Il n'y a que la transformation de nos matières premières sur place qui pourra nous permettre d'atteindre les pays développés , a-t-il souligné. C'est pourquoi, il a souhaité que nous franchissions l'étape de la démocratie pour atteindre la méritocratie. Abordant la question du choix du prochain Président de la République, il a demandé aux Ivoiriens d'être sincères avec eux-mêmes. Si nous sommes sincères, Dieu nous donnera un président sincère, mais si nous ne le sommes pas, c'est tout à fait normal qu'il nous donnera des présidents malhonnêtes. Nous devons faire l'effort du choix objectif a-t-il fait remarquer.



Harry Adama

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