mardi 9 juin 2009 par Notre Voie

Annoncée par nombre d'observateurs comme étant la partie la plus difficile de la visite d'Etat qu'effectue en ce moment le président de la République, Laurent Gbagbo, dans la région des montagnes, l'étape de Biankouma a fini par déjouer tous les pronostics. Hier, ce sont plusieurs centaines de milliers de jeunes, de vieux et de femmes qui ont bravé le soleil et la pluie pour voir et écouter le chef de l'Etat. La foule était si nombreuse que plus d'une heure après la fin du meeting, ils étaient encore nombreux ceux qui jouaient des coudes pour se frayer le chemin de retour. Les automobilistes eux avançaient pare-chocs contre pare-chocs, mettant plusieurs dizaines de minutes pour parcourir les centaines de mètres qui séparaient la place de la sortie de la ville. C'est qu'à Biankouma, personne ne voulait se faire raconter le passage du président Laurent Gbagbo. Ils sont donc venus de tous les cantons et parfois des villages les plus reculés pour voir celui qu'on a voulu tenir pour responsable des malheurs et des souffrances qu'ils ont endurés ces sept dernières années. De sorte que dès les premières heures de la matinée, la place de la concorde, située à la sortie nord de la ville était noire de monde. Une foule compacte qui n'avait cure ni du soleil qui était particulièrement d'aplomb ni de la pluie tombée en quelques minutes juste au moment où le président de la république entamait son discours. C'est du jamais vu ici à Biankouma. Depuis que je suis ici, je n'ai jamais vu autant de monde à une cérémonie, commentait sous l'une des bâches, un septuagénaire habitué des rendez-vous dans la cité du mont Bian, sous le regard approbateur de ses voisins. Une mobilisation qui a réjoui le ministre de la production animale et des ressources halieutiques qui, visiblement épuisé déclarait à la fin de la cérémonie, sourire aux lèvres qu'il allait prendre le temps de se reposer.

Dans la délégation du chef de l'Etat, la satisfaction était aussi au rendez-vous à en juger par les sourires des uns et des autres.

Guillaume T. Gbato envoyé spécial

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