mardi 25 novembre 2008 par Fraternité Matin

François Kency, artiste musicien, a chanté le dialogue direct en exaltant les vertus du pardon. Seul le pardon sera vainqueur . Comme pour dire que la famille ou la société se structure autour de l'unité et de la cohésion. Toutes les guerres que l'Europe a connue pendant la période de la Renaissance et l'après deux guerres mondiales, ont démontré une constante : on finit toujours par s'asseoir autour d'une table pour discuter des conditions d'une véritable paix. Même le vainqueur d'une bataille, d'une guerre, pour mieux jouir de sa victoire a besoin de vivre en paix avec les vaincus. Et cette vérité s'applique à la Côte d'Ivoire. La réconciliation entre le Président Gbagbo et Soro Guillaume, donc entre la Côte d'Ivoire et ses fils en rupture de ban commande aussi une réconciliation intégrale au sein des Forces nouvelles. Nous rappelons, comme nous le disions hier, à dessein et non au nom d'une quelconque hérésie, la nécessité d'un dialogue entre Soro Guillaume, le secrétaire général des Forces nouvelles et Premier ministre de la république de Côte d'Ivoire, et le sergent?chef Ibrahima Coulibaly. Pour que le pays soit totalement guéri. Les conséquences de la guerre des chefs rappellent toujours le spectre de la guerre aux Ivoiriens qui veulent se dépêtre du masque du 19 septembre 2002. Soro et IB, pour avoir été ensemble hier, peuvent aussi dépasser les torts qu'ils se sont faits mutuellement pour regarder à nouveau dans la même direction. Le secrétaire général des Forces nouvelles s'est toujours défini comme un homme entier. Les gens ne savent pas combien le Président Gbagbo et moi sommes capables de rompre et comment nous sommes capables de nous asseoir autour d'une table pour nous réconcilier . C'est un homme de caractère et de conviction et nous le soupçonnons de remettre ça avec son frère Ibrahima Coulibaly. Non pas pour lui ni pour IB, mais pour la Côte d'Ivoire qui a besoin de réconciliation pour aller à la paix avec tous ses fils et toutes ses filles. Il faut aussi pour ces deux leaders de la rébellion d'hier que la priorité soit ailleurs. Car les armes n'ont pu impulser le nouvel ordre politique tant souhaité. Comme personne n'a gagné la guerre, il a fallu trouver un compromis politique. Le désarmement doit donc être la priorité de la rébellion si elle veut donner le gage de sa bonne foi aux Ivoiriens. Il faut résolument prendre l'engagement d'aller au désarmement. Et pour cela, que tous les combattants reconnaissent une seule et même autorité.
Cela justifie encore l'urgence et la nécessité de faire la paix entre Soro et IB pour que les partisans des uns et des autres se sentent en confiance pour déposer les armes. Le dépôt des armes conditionne énormément la paix et il donnera aux ex-combattants de nouveaux réflexes : obtenir par le dialogue la satisfaction de leurs droits.


F. A. Zagbayou

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