samedi 22 novembre 2008 par Fraternité Matin

Les cadres de la sous- préfecture de Ziaglo, dans le département de Bloléquin, ont ouvertement accusé hier le sous-préfet de Ziaglo et le préfet de Bloléquin d'être les instigateurs de la répression des populations par les forces de défense et de sécurité, occasionnant deux morts et de nombreux blessés graves. Selon Doh Zanegnon Georges, président du comité de développement de la sous-préfecture de Ziaglo, les autorités administratives disent avoir requis la force publique sur instruction du Chef de l'Etat, pour réinstaller les allochtones et allogènes qui avaient fui leurs plantations dès le déclenchement de la crise en 2002. Or, comme cela avait été décidé en accord avec le ministre de la Réconciliation nationale, le retour de ces derniers, selon l'interlocuteur, doit être assujetti à un minimum de dispositions. Notamment leur recensement et la tenue de chacun des allochtones et allogènes sous la tutelle d'un résidant du village pour mieux contrôler leurs activités. Et s'assurer qu'il s'agit bel et bien des personnes qui avaient quitté la localité pour raison de guerre. C'est donc le non respect de ces conditions qui a amené les jeunes de Ziaglo à s'opposer au retour de leurs anciens voisins. Et ce, en organisant dans la sous-préfecture, à l'instar de Béhoué et Ziglo où la même opération s'est déroulée sans heurt. En répression, selon Doh Zanegnon Georges, les forces de l'ordre ont tiré à balles réelles sur la population, faisant deux morts et de nombreux blessés. Le président du comité de développement a déclaré que son bureau se rendra sur les lieux, pour évaluer l'ampleur des dégâts. Le bureau rencontrera également le Chef de l'Etat et proposera des suggestions.



Marc Yevou

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