A lui tout seul, il peut faire basculer n'importe quel match. Lui, c'est Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant de l' Inter Milan qui retrouve son ancien club, la Juventus de Turin, lors du derby d'Italia, samedi, pour la 13e journée de Serie A. L'international suédois, laissé au repos par son sélectionneur cette semaine, a renversé le match contre Palerme (2-0), samedi dernier, en inscrivant un doublé, dont une frappe croisée de 30 mètres et un coup franc à 124 km/h...
La semaine a bien commencé pour Zlatan Ibrahimovic. Mardi, l'attaquant de l'Inter Milan recevait des mains du Roi Pelé le trophée de meilleur joueur suédois de l'année, pour la troisième fois de sa carrière, à Stockholm. "Je suis entré dans l'Histoire, je me sens un peu comme Pelé, commentait-il lors de la remise du prix, avant de prévenir: Je ne m'en contente pas pour autant, je veux le gagner une quatrième fois". Avant, l'international suédois, laissé au repos pour le match amical contre les Pays-Bas, mercredi, devra bien conclure la semaine, en battant la Juventus de Turin en Serie A. "Désormais, c'est la Juve, trois points seraient importants pour le classement et nous devons la battre à tout prix", ajoutait celui qui est considéré dans son pays comme le joueur le plus complet de l'Histoire. Avec seulement trois points d'avance sur son rival historique, l'Inter Milan doit s'imposer pour creuser l'écart avec un concurrent direct pour le Scudetto. Dans ce match au sommet, les triple champions d'Italie pourront compter sur leur attaquant vedette, auteur de 7 buts en 12 matches de Serie A cette saison.Zlatan passe rarement au travers des grands rendez-vous. Excepté contre l'AC Milan, où il a été fantomatique, le numéro 8 intériste a fait la différence contre l'AS Roma avec un doublé (4-0, 7e journée), et à Palerme, la semaine passée avec, là encore, un doublé (2-0, 12e journée). Une frappe croisée de 30 mètres, après s'être poussé le ballon à l'aide du dessous de sa chaussure, et un coup franc à 20 mètres, chronométré à 124 km/h. Deux chefs d'oeuvre auxquels peut s'ajouter son aile de pigeon lobée contre Bologne (2-1, 6e journée). Côté turinois, on fait prévaloir le duo d'attaque Del Piero-Amauri sur l'attaquant milanais. "Nous n'avons pas de raison de regretter Ibrahimovic. Ce qui nous désole, c'est d'avoir renforcé un concurrent direct", expliquait le gardien Gianluigi Buffon, blessé. Giovanni Cobolli Gigli, le président de la Juve, est plus nostalgique, lui qui a connu le duo Del Piero-Ibrahimovic, entre 2004 à 2006. "Je me suis demandé ce qu'aurait été Del Piero avec Ibrahimovic. Del Piero a été grand en Serie B et en Serie A. Je pense cela quand je veux me consoler du fait qu'il n'y a plus Ibrahimovic".Son homologue intériste, Massimo Moratti, qui a récupéré Zlatan Ibrahimovic en 2006, après l'affaire du Calciopoli et la relégation de la Juve en Serie B, ose même la comparaison avec son entraîneur, José Mourinho, surnommé "The Special One". "Qui est le vrai "Special One" entre lui et Mourinho ? Ils sont tous les deux spéciaux et en plus, ils s'entendent à merveille. Entre eux, il y a beaucoup de respect et pour un joueur, avoir un entraîneur comme lui est important parce qu'il vous oblige à donner le maximum". Le minimum pour les tifosi nerazzurri, qui attendent de leur idole qu'elle les emmène au sommet.
Hamed Konin