lundi 10 novembre 2008 par Le Patriote

Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a brillé par son absence très remarquée à la troisième convention du PIT organisée le samedi 8 novembre à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Ces assises ont connu une mobilisation à la mesure du parti à laquelle le Rassemblement des républicains (RDR), le parti démocratique de Côte d'Ivoire et le Mouvement des Forces Avenir ont dépêché d'importantes délégations pour soutenir Romain Francis Vangah Wodié et son parti. Respectivement, les délégations des partis frères ont été conduites par Adama Bictogo (RDR), l'honorable député Yves Fofana (PDCI) et Gba Bakary (MFA). Romani Francis Vangah Wodié, plébiscité par les militants à travers les 15 fédérations du parti pour être le candidat du parti aux prochaines élections présidentielles en Côte d'Ivoire, est sorti de son long silence pour d'abord remercier tous les militants qui ont renouvelé en lui toute leur confiance. J'accepte, volontiers, d'être le candidat du PIT, mais aussi de tous ceux qui rêvent d'une autre Côte d'Ivoire, d'une nouvelle Côte d'Ivoire, a-t-il lancé à l'auditoire sous des ovations nourries. Car, poursuit-il, on va aux élections pour gagner, pour espérer gagner, mais, pour le PIT surtout pour faire gagner la Côte d'Ivoire. Dans son allocution, le candidat du PIT a dénoncé l'accaparement du pouvoir par Laurent Gbagbo et son parti. Le rêve commun a été trahi, en tout cas dévoyé, et par bien des côtés nous sommes revenus au pouvoir personnel, en réveillant les vieux démons, et l'accaparement du pouvoir que nous combattions et déplorions . Pour Francis Wodié, la crise a ruiné la confiance, nécessaire, entre les Ivoiriens. La méfiance et la suspicion sont présentes partout. Selon lui, l'accord de Ouaga qui a permis des avancées notables, atteint ses limites. On le voit, on le vit, dit-il, il faut donc changer de direction et d'orientation. S'attaquant aux déclarations persistantes de Laurent Gbagbo, le candidat du PIT aux prochaines présidentielles lève le ton : Les discours du chef de l'Etat ne sont guères rassurants, tant sont nombreuses les incohérences et les volte-face. Les jours pairs, il annonce allons vite aux élections , les jours impaires il annonce s'il n'y a pas d'élection ça fait quoi, il n'y aura rien . Pour Wodié, cela n'est pas sérieux et est très inquiétant pour le peuple de Côte d'Ivoire. Selon lui, la solution à tous ces problèmes n'est pas de rencontrer les uns après les autres partis, les groupements et associations à travers des consultations éclatées et biaisées. Ni en réglant morceau par morceau les problèmes. Pour le parti Ivoirien des travailleurs à travers son président, il faut faire la politique autrement, en servant par-dessus tout et en tout l'intérêt général. De ce fait, il s'agit, dit-il, de moraliser le jeu politique et économique. Car la politique doit être une mission et ceux qui la font doivent rester au service du peuple et des populations. C'est la raison qui pousse Francis Wodié et son parti qui ambitionnent de faire sortir le pays de la politique clanique et familiale, de la politique des blocs qui tient selon eux le pays en otage. Le PIT estime que la prolongation qui s'annonce au niveau de la date des élections, ne doit pas dépasser trois à quatre mois. C'est un sursis qui sera accordé aux dirigeants actuels. Auquel cas, prévient-il, s'ils ne parviennent pas à régler les problèmes pour organiser les élections, ils auront démontré leur incapacité à régler la crise et eux-mêmes seraient disqualifiés. Concernant les grandes lignes du programme de gouvernement, Francis Romain Vangah Wodié propose. Au plan politique, il s'agit d'amorcer la reconstruction du pays en posant les fondations de la nouvelle Côte d'Ivoire.
Pour passer de la deuxième république actuelle à la troisième république sur la base d'une nouvelle constitution à adopter par référendum et non par la révision de la Constitution actuelle.

Jacquelin Mintoh

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