vendredi 7 novembre 2008 par Le Nouveau Réveil

Brillamment élu président des Etats-Unis, Barack Obama commençait jeudi à mettre en place l'équipe qui prendra les rênes d'un pays qui mène deux guerres de front et se débat dans une grave crise économique. Le 44e président des Etats-Unis prendra ses fonctions le 20 janvier mais alors que le pays traverse la pire crise financière depuis celle de 1929 et se trouve au bord de la récession, M. Obama ne peut se contenter de prendre ses marques. En 1992, le début de la présidence Clinton avait été chaotique en raison du manque de préparation de la nouvelle équipe dirigeante.
Le président élu a proposé le poste stratégique de chef de cabinet à son ami Rahm Emanuel, 48 ans, élu de l'Illinois à la Chambre des représentants et grand connaisseur des arcanes politiques de Washington et des rouages de la Maison Blanche pour y avoir été conseiller politique durant la présidence Clinton. L'équipe de celui qui est encore sénateur de l'Illinois a indiqué que le nom très attendu du prochain secrétaire au Trésor pourrait être annoncé dans les jours qui viennent. L'an dernier à la même époque, l'économie américaine progressait sur un rythme de croissance annuel proche de 5%. Elle pourrait bientôt connaître sa douzième récession depuis la mort de Franklin D. Roosevelt. Près de 800.000 emplois ont disparu depuis le début de l'année et le taux de chômage est revenu à un niveau jamais vu depuis quatorze ans. Quatre personnalités sont sur les rangs pour succéder à Henry Paulson dont deux anciens secrétaires au Trésor de Bill Cinton : Lawrence Summers qui enseigne aujourd'hui à l'université Harvard et Robert Rubin, aujourd'hui directeur de la banque Citigroup. Les deux autres noms cités sont le président de la Réserve fédérale de New York Timothy Geithner et l'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Paul Volcker. M. Volcker a été l'un des plus proches conseiller de M. Obama au moment de la crise financière mais, selon des proches du président élu, cités sous couvert de l'anonymat par le Wall Street Journal (WSJ), il serait réticent à accepter le poste de secrétaire au Trésor. Selon les proches du nouveau président cités par le WSJ, M. Obama pourrait mettre en place une équipe, directement rattachée à la Maison Blanche, chargée de surveiller la mise en oeuvre des nouvelles structures de réglementation du système financier. M. Volcker pourrait prendre la tête de ce nouvel organisme. Concernant le département d'Etat, le nom du rival malheureux de George W. Bush en 2004, John Kerry, revient avec insistance dans la presse américaine mais Brigid O'Rourke, la porte-parole du sénateur du Massachusetts, réélu pour un mandat de six ans mardi, a estimé que cette hypothèse était "ridicule". Pour succéder à Condoleezza Rice sont également cités les noms de Bill Richardson, gouverneur démocrate du Nouveau-Mexique, Richard Holbroooke, ex-ambassadeur américain à l'ONU ou encore celui du sénateur républicain de l'Indiana, Richard Lugar. Un autre sénateur républicain, Chuck Hagel, ancien combattant au Vietnam, est cité pour le Pentagone, si ce n'est le département d'Etat. Le journal Politico a avancé de son côté pour le poste de secrétaire à la Défense le nom de l'ancien chef de la diplomatie de M. Bush, Colin Powell, qui est également cité pour le poste de secrétaire à l'Education. Malgré les dénégations de l'intéressé, l'actuel secrétaire à la Défense, Robert Gates pourrait rester en fonction au-delà du 20 janvier. Principal conseiller de M. Obama pour les questions de défense durant la campagne, l'ancien secrétaire à la Marine de Bill Clinton, Richard Danzig est également sur les rangs pour le Pentagone. Par ailleurs, le président américain George W. Bush a annoncé jeudi qu'il s'entretiendrait au début de la semaine prochaine avec son successeur des dossiers en cours.
AFP

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023