Ipou N`drikro et Bandikro dans la sous-préfecture de Méagui sont depuis le mercredi dernier des villages sinistrés. Ces deux localités portent les marques d`un champ de batailles après les affrontements qui ont opposé les paysans baoulé et burkinabé aux agents des Froces de l`ordre. Le bilan est catastrophique. Si des rumeurs qui seront confirmées ou non par l`enquête annoncent deux morts (un baoulé et un burkinabé), des sources que nous avons jointes ne confirment pas cette rumeur. Toutefois, elles indiquent qu`il y a eu 4 blessés dont 2 paysans et 2 metayers requis par la SODEFOR, société chargée de la forêt en Côte d`Ivoire) pour des travaux de lignage. Ces derniers reçoivent depuis, des soins à l`hôpital de Méagui. Cinq (5) véhicules dont 4 de la SODEFOR et 1 requis par ladite société et appartenant à un particulier ont également été saccagés. Des maisons ont été détruites et incendiées. Les évènements de mercredi dernier qui ont déjà enregistré un précédent il y a 6 mois avec pour bilan le véhicule de la SODEFOR saccagé, serait lié a une affaire d`exploitation de la forêt classée de Taï. Depuis très longtemps, la SODEFOR et les autorités compétentes auraient demandé aux populations des villages concernés de déguerpir. Mais ces dernières auraient toujours fait la sourde oreille et ont même entrepris d`affronter les agents des eaux et forêts et ceux de la SODEFOR. Vu que la bande de protection de la forêt classée de Taï a été sérieusement entamée par les paysans et au regard de leur volonté manifeste de demeurer vaille que vaille sur les lieux, la SODEFOR a décidé de les faire déguerpir le mercredi dernier. Face aux visiteurs, indiquent nos sources, il y avait près de 2000 habitants mobilisés. L`affrontement fut inévitable. Joints au téléphone, le sous-préfet de Méagui, M. Guiriou Kipré et le commandant de brigade avant toute déclaration ont dit se rendre sur instruction du préfet, sur le théâtre des affrontements aujourd`hui même. Afin de faire toute la lumière sur ces évènements.
Diarrassouba Sory