jeudi 6 novembre 2008 par Le Temps

Alafé Wakili, dit Assé Alafé, patron du quotidien, l'Intelligent d'Abidjan qui a comparu hier, devant le Procureur de la République, a par la suite été déféré à la MACA. Les choses se compliquent un peu plus pour le confrère Alafé Wakili, dit Assé Alafé. Arrêté, il y a une poignée de jours par la police nationale pour fraude sur nationalité et faux et usage de faux, le DG de l'Intelligent d'Abidjan qui a comparu hier, devant le Procureur de la République a été placé sous mandat de dépôt. Il a donc passé sa première nuit à la MACA. Cette arrestation, le moins qu'on puisse dire, déchaîne déjà les passions. Là où la police nationale, preuves à l'appui, a montré que Alafé a fait du faux, ses partisans eux, pensent à une cabale en vue de l'empêcher de briguer un poste électif au sein de l'Union nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI). Un débat qui se déroule loin du temple de Thémis où Alafé sera vraisemblablement jugé demain vendredi. Mais en attendant, et pour l'éclairage du débat, voici ce que le supposé coupable lui-même a confié à la police. " Interrogé sur les différents changements d'identité de ses pères et mère, et sur l'usage d'autant d'acte de naissances, a indiqué le porte-parole de la police, le sieur Alafé Wakili a déclaré n'y être pour rien et qu'en réalité le nommé Mustapha Amao est son père adoptif. Poursuivant, il a ajouté qu'il n'a pas été reconnu par son véritable père, le nommé Bakayoko Brehima, qu'en 1987, et que ce dernier lui a établi, le 31 décembre 1987, son nouvel extrait d'acte de naissance ". Une déclaration qui a mis les policiers aux trousses de son " véritable " père. Les déclarations de ce dernier se détachent violemment de celles d'Alafé. Suivons ensemble : " auditionné, le sieur Bakayoko Brehima a nié être le père du mis en cause et a indiqué qu'il n'est l'auteur d'aucun des actes de naissance trouvés en possession de Alafé Wakili dit Assé Alafé. Par ailleurs, il a confirmé que la mère du nommé Alafé Wakili est bel et bien Abissatu Abiby, de nationalité nigériane ". Voilà qui est clair. Mais aussi obscur. Comment le nom de Bakayoko Brehima qui dit ne pas reconnaître Alafé comme son fils s'est-il retrouvé sur l'extrait de ce dernier ? Si falsification il y a, elle ne peut être le seul fait de Alafé. Des complicités existent. La police doit aussi battre le tam-tam de ce côté-là. On ne cessera jamais de le dire, nul n'est au-dessus de la loi. Mais il faut que la justice fasse son travail dans l'équité. Et comme le dit si bien le porte-parole de la police nationale, la transparence du scrutin exige une identification honnête des citoyens. Or, la fraude sur la nationalité risque de modifier considérablement le corpus électoral. C'est pourquoi, la police doit traiter ces genres de question avec fermeté mais aussi avec l'équité.
Tché Bi Tché

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