jeudi 6 novembre 2008 par Le Nouveau Réveil

Le président du PDCI, SEM. Henri Konan Bédié s'est fait enrôler le mardi dernier. A travers cette interview, M. Ebrottié Emile, le responsable de la communication du N°1 du PDCI crie son indignation quant à la façon dont cet événement a été traité par la Radio Télévision Ivoirienne (RTI).
Comment peut-on interpréter l'enrôlement du président Bédié effectué hier à Ste Marie au sein de la grande famille du PDCI ?
Vous savez que le Président avait un emploi du temps très chargé. Il y a eu également quelques difficultés pratiques sur les sites de sorte que le Premier ministre a dû prendre des décisions pour arrêter l'enrôlement. Je crois que les choses ont commencé à se remettre en ordre. En décidant de se faire enrôler à son tour, le Président Bédié lance un appel implicite à ses militants pour en faire autant. C'est sa façon à lui de donner l'exemple qui devrait s'amplifier par les militants. Après l'acte qu'il a posé, je pense que les délégués, les secrétaires de section, les présidents de comité de base et l'ensemble des militants devront l'imiter. Je voudrais remercier la presse responsable qui a couvert cet évènement important et fait son travail.
Toute la presse était invitée pour la couverture Mais la RTI n'a pas daigné diffuser l'élément à l'heure idéale à la surprise générale
Je voudrais exprimer mon indignation parce que ce n'est pas la 1ère fois que la Télévision ivoirienne se comporte ainsi. J'ai essayé d'en savoir quelque chose sur ce black out qui ne dit pas son nom. J'ai voulu rencontrer les responsables de la RTI mais en vain. Car je ne peux pas comprendre que le président du PDCI-RDA, qui est ancien chef d'Etat et candidat, aille se faire enrôler sans que la télévision nationale en diffuse l'élément. On occulte ça pour nous montrer à la télévision des choses qui ne peuvent pas permettre aux Ivoiriens d'avancer. Pourtant on nous abreuve d'images des soi-disant patriotes qui bénéficient d'un temps d'antenne pratiquement illimité pour parler au nom de la République. J'ai fini par comprendre qu'il y a des personnes qui ne respectent pas la lettre et l'esprit des accords signés pour la sortie de crise. Sachant que montrer le Président Bédié va éveiller la conscience des militants du PDCI à se faire enrôler. Ils préfèrent plutôt diffuser des éléments sur les jeunes patriotes invitant leurs camarades à investir les sites d'enrôlement. Je pense que c'est une faute professionnelle. Dès lors qu'une équipe est sollicitée en bonne et due forme pour couvrir un événement, elle se doit de diffuser les informations afférentes. Ou alors, on ne juge pas le sujet important et on n'assure pas sa couverture. Quand j'ai fait la revue de presse, seuls les journaux ont bien traité ce sujet d'actualité nationale. On parlait du nouveau président américain Obama, de la baisse du prix du carburant, de l'enrôlement du président Bédié. Fraternité Matin qui est un organe de l'Etat au même titre que la RTI a fait son travail. Je leur tire mon chapeau. J'espère que la RTI va rectifier le tir en cessant de saboter les reportages sur le président Bédié.
Avez-vous interrogé la direction de la RTI ?
Quand le Président est sorti du centre, on m'avait confirmé qu'au journal de 13h du jour, on aura un élément. Mais à l'heure du journal télévisé, on n'a rien vu. J'ai essayé d'appeler les reporters en vain. Comme par enchantement, quelqu'un m'a dit ce matin que l'élément était programmé. Mais compte tenu de l'actualité, il a été déchaussé pour être diffusé aujourd'hui. Cela ne saurait me convaincre. Car ayant suivi de bout à bout le journal télévisé, on aurait pu passer l'élément sur le président Bédié.
Que faites-vous, à votre niveau, pour qu'au niveau de la communication autour du président du PDCI soit parfaite ?
Aujourd'hui, il y a beaucoup de choses à corriger. Le président est en train de prendre des dispositions. Très bientôt, nous allons mettre en place une équipe de campagne. On aura les différents responsables qui vont animer les différents secteurs. Vivement que le responsable de la commission Communication soit nommé. Pour le moment, je suis auprès du candidat. Où je me trouve, je serai prêt à collaborer avec cette personne pour avancer. A ce moment-là, je pense que certaines dispositions seront prises. Le président du parti est aussi, l'ancien chef de l'Etat. Comme je vous le disais, j'ai pris des contacts. Soit nous payons toutes les redevances et nous avons droit au même traitement ou alors comme Gbagbo lui-même le dit : " Ce n'est pas mon gouvernement. C'est un gouvernement N'zassa, tout le monde est au gouvernement ". Donc si tout le monde y est, tout le monde doit avoir le même traitement. Quand il s'agit de prendre des responsabilités quelque part, on dit que ce n'est pas le gouvernement du FPI, c'est le gouvernement de tout le monde. Mais quand il s'agit de faire le traitement d'une information, ce n'est plus le gouvernement de tout le monde mais celui du FPI. Il faudrait bien que les gens soient cohérents.
Interview réalisée par Patrice Yao
Coll. : Marc Koffi
et François Becanthy

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