mercredi 5 novembre 2008 par Le Patriote

Le fait est incontestable voire incontesté. Laurent Gbagbo, le leader de la Refondation, s'est donné la réputation de faire le contraire de ce qu'il prêche. Nos compatriotes s'en sont convaincus depuis que l'homme, à la faveur d'élections calamiteuses d'un jour d'octobre 2000, préside aux destinées de la Cote d'Ivoire. Il n'a pu offrir au peuple la prospérité et la démocratie qu'il a, durant ses années dans l'opposition, pourtant promises aux Ivoiriens. Autant pour la prospérité et le développement économique qui n'ont pas été au rendez-vous sous son règne, il a l'excuse de n'avoir jamais rien géré avant que le destin ne le propulse au devant des choses, autant il est irrationnel voire inadmissible, de savoir qu'il se rend coupable de l'assassinat des fondamentaux de toute démocratie. Avec la censure déguisée qu'a subie en terre éburnéenne, pour 72 heures, l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique , le régime frontiste vient de se rendre coupable d'atteinte à la liberté de presse, d'opinion. Tout simplement, parce que c'est Alassane Dramane Ouattara, leader du RDR et challenger redouté de Gbagbo, qui fait la UNE du numéro de la semaine. Et pourtant, que n'avait-il pas promis aux Ivoiriens en matière de démocratie ? Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende Propositions pour gouverner autrement la Côte d'Ivoire ces slogans de celui qui s'est présenté aux Ivoiriens comme le chantre de la démocratie en 1990 se sont avérés, en l'espace de quelques années de praxis, comme des propos purement démagogiques. Et dont le seul objectif était de bénéficier des voix de ses compatriotes pendant l'élection. Quel est en effet, ce démocrate qui foule aux pieds la liberté d'opinion ? Quel est ce chantre de la liberté qui prétend avoir été victime de toutes sortes de privations et d'arbitraire sous Houphouët Boigny, mais qui cautionne la caporalisation des médias d'Etat par des sbires à son service ? Dans l'opposition, il avait dénoncé avec véhémence, les émissions spéciales sur les audiences du Président de la République. Aujourd'hui, ces types d'émissions sont non seulement de retour, mais ils puent la manipulation tant la volonté d'embrigader l'opinion et même de travestir la jeune histoire de notre pays est manifeste. Les obligés du régime trouveront certainement à redire. Dans le cas d'espèce, ce sont les ennemis de la Côte d'Ivoire qui sont pointés du doigt, ou tout simplement c'est la guerre qui empêche le Woody de mettre de l'ordre dans la maison. Ou encore, ce sont des personnes qui ont agi sans aucun ordre venant du grand chef. Avec une telle philosophie de la gestion de l'Etat, le régime Fpi se cache derrière des arguties pour occulter ses tares. Il faut le dire tout net, à quelques mois des élections générales, plusieurs fois annoncées et autant de fois reportées, ces man?uvres orchestrées par des mains obscures relèvent de la hantise d'une défaite imminente du régime qu'elles sont censées servir. Il est de notoriété que la démocratie ne se proclame pas, elle se vit par des actes et faits concrets.

Ibrahima B. Kamagaté

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