mercredi 5 novembre 2008 par Notre Voie

Les problèmes liées au domaine portuaire, les créances du port sur l'Etat de Côte d'Ivoire (environ 5,010 milliards FCFA), le récurrent problème de racket et autres tracasseries routières dans la zone CNO, et l'appui de l'Etat en ce qui concerne les grands projets de développement du port (l'approfondissement des quais), sont les doléances que le Port autonome d'Abidjan (PAA) a soumis à ses hôtes du Conseil économique et social (CES) en vue de les présenter aux autorités compétentes pour l'amélioration de leurs acquis. Cette visite qui a eu lieu hier à la direction générale du port a permis aux membres du CES de connaître au mieux le port et ses ambitions.
Selon le directeur général du PAA, Marcel Gossio, le port d'Abidjan a montré au cours de cette crise, sa capacité à relever les grands défis et à assumer pleinement son rôle d'outil de développement au service de l'économie, avec 90% des échanges extérieurs de biens et 85% des recettes douanières. En outre, pour consolider sa compétitivité, soutient le directeur général du port, cet outil stratégique se doit de s'adonner à une adaptation constante de ses infrastructures et de l'organisation de ses activités pour faire face aux mutations continues dans le système des transports internationaux. Notamment au titre de la réhabilitation et de la modernisation des infrastructures existantes, de l'extension du port sur de nouveaux sites (île Boulay) et de l'accompagnement des projets. Pour ces différents projets, nous avons nécessairement besoin de l'appui financier de l'Etat, le port ne pouvant pas supporter à lui seul leurs coûts qui s'élèvent à plusieurs dizaines de milliards de nos francs, alors que les textes prévoient que les grands travaux sont à la charge de l'Etat. C'est vrai, les temps sont difficiles, c'est pourquoi nous ne demandons pas beaucoup?, a-t-il expliqué. Et s'est dit également : heureux et soulagé de constacter aujourd'hui que la justice a reconnu et démontré à l'opinion nationale et internationale, l'innocence du Port autonome d'Abidjan dans la scrableuse affaire du déversement des déchets toxiques à travers la ville d'Abidjan?.
Pour le président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, les doléances présentées par le port sont dues au caractère anormal du moment. Le gouvernement actuel n'est pas un gouvernement parce que certains membres oeuvrent à faire échouer ses projets de développement, soutient-il. Aujourd'hui, l'Etat perd 40 milliards FCFA par jour dans les zones sous contrôle. Le Premier ministre a deux sièges de gouvernement. L'un à Abidjan et l'autre sans partage à Bouaké. Le pays serait tombé sans le port d'Abidjan qui lui a donné les moyens de survivre. C'est pourquoi les Ivoiriens ne seraient jamais assez reconnaissants au port?, a martelé le président du CES.


Djè Abel

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