mercredi 5 novembre 2008 par Notre Voie

M. Louis André Dakouri-Tabley, ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, a foulé le sol de Kpapékou, son village natal, le 1er novembre dernier, après une absence de 6 ans. Il s`était coupé de ses parents depuis le 19 septembre 2002.
Pour ce retour, le ministre Louis André Dakouri-Tabley a séjourné 2 jours à Kpapékou pour y commémorer la date anniversaire du décès de son père (2 novembre 1971).
La cérémonie de retrouvailles a débuté dans la cour du patriarche Jocachim Madou Kadji, chef du village de Kpapékou, et s`est achevée à la résidence de Dacoury-père. En présence du président Maurice Séri Gnoléba, des ministres Koné Mamadou et Dosso Moussa, d`une délégation du RHDP conduite par le Pr Alphonse Djédjé Mady, de M. René Mohiro Nioulé, préfet de la région du Fromager, préfet du département de Gagnoa, des amis et connaissances de Louis-André et des curieux.
Après le cérémonial d`accueil et de civilités, le chef du village de Kpapékou, par ailleurs, chef de terre fait des libations pour implorer les mânes des ancêtres pour que la paix revienne entre Kpapékou et son fils rebelle. Il a souhaité que la réconciliation soit totale et sincère.
La parole revient au ministre Louis André Dakouri-Tabley qui la passe immédiatement au président Maurice Séri Gnoléba. Celui-ci situe l'événement dans son contexte et dit l'objet de sa présence : C`est le retour au bercail de votre fils. Il est venu se réintégrer dans le tissu familial. Je suis venu l`accompagner dans le tissu familial. Je suis venu l`accompagner. Les cadres participent à cet élan. Le village a besoin de tous ses fils pour son développement. Je souhaite qu`à la suite de toutes les rencontres, que la paix règne?. Le ministre Louis André peut maintenant parler. Avec un sourire forcé, il dit ceci : Je retrouve mon village après 6 ans. Je suis ému, je suis heureux et j`espère que mes parents sont heureux comme moi?. Il a déploré cette absence prolongée et s`en est excusé auprès de ses parents. Il a reconnu que ses prises de position auxquelles ses parents n`étaient pas préparés leur ont fait du tort. Il a affirmé que la faute incombe aussi aux parents qui n`ont pas su faire preuve d`impartialité pour régler le différend qui l`opposait à son frère Laurent Gbagbo et qui a été déterminant dans sa prise de position en faveur de la rébellion. Il a engagé à nouveau la chefferie de Kpapékou et ses alliés à vider le différend qui l`oppose au chef de l`Etat. Il a rendu un vibrant hommage à MM. Etienne Djédjé, Jérôme Tcheléo Okou et Guy Koko Roger pour avoir sillonné les villages des sous-préfectures de Ouragahio-Bayota pour obtenir, le 3 septembre 2007, la levée de mise en quarantaine qui a été prise à son encontre dès le déclenchement de la guerre, le 19 septembre 2002.
Après ces échanges, le ministre Louis André Dakouri, s`est rendu au cimetière du village pour se recueillir sur les tombes de ses parents.
A partir de 18 h, il a rencontré les jeunes de son village au centre culturel. Ceux-ci lui ont demandé du fait de son absence prolongée de 6 ans, de rattraper ce retard en les aidant à créer des coopératives agricoles, de transport et d`élevage.
A cela, ils ont ajouté des plantations communautaires et des projets touristiques.


Marius Dangan Kpan

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