mercredi 5 novembre 2008 par Notre Voie

Des fondateurs des grandes écoles de l'enseignement supérieur technique ont rendu hier visite à la rédaction de Notre Voie. Selon leur porte-parole qui a requis l'anonymat, ils sont là pour se plaindre contre le DAAF de leur ministère et lui dire qu'ils porteront plainte contre lui et cela en imitant le directeur du CROU-A qui a saisi la police économique dans la triste affaire de la tentative de détournement d'un milliard au Trésor.
Pourquoi menacent-ils et pourquoi veulent-ils porter plainte ? Nous avons été les premiers à subir le rançonnage systématique du DAAF pour un oui ou pour un non, nous subissons des affronts et il retient chaque fois de l'argent sur tous les paiements effectués par l'Etat sur nos comptes. Nous devons payer cash si nous voulons être payés. Il prend des pourcentages sur les droits d'inscription des étudiants, et pis, nous sommes obligés de lui verser une certaine somme par étudiant orienté dans nos écoles. Nous en avons assez et s'il n'arrête pas, nous allons porter plainte pour chantage, racket, corruption. Ce monsieur oublie que nous avons beaucoup de charges qui grèvent nos budgets de fonctionnement, nous n'en pouvons plus?
A la question de savoir pourquoi ils n'ont pas réagi jusqu'à ce jour et pourquoi ils ne refusent pas de verser de l'argent au DAAF Méité Adama, le porte-parole des fondateurs répond : C'est difficile et plus sérieux que vous ne le pensez. Si vous voulez vous rebeller, vous vous mettez à dos les services du ministère et votre dû est bloqué pour longtemps. C'est invivable?.
Pourquoi ne pouvez-vous pas saisir le ministre pour lui expliquer cet état de chose ?? Le ministre, (dira-t-il) connaît la situation dont la presse a fait échos à plusieurs reprises, mais rien n'a changé. Ce qui a fait dire à certains d'entre nous que les agissements du DAAF ont la caution du ministre qui est d'ailleurs son parent. Nous n'accusons pas le ministre mais nous nous demandons pourquoi il laisse son DAAF et ses acolytes nous rançonner. Et d'ailleurs Adama Méité et ses amis qui nous rackettent, n'hésitent pas à affirmer qu'ils sont envoyés par le ministre?
Au cours des échanges, nous avons posé la question de savoir ce qu'ils pensent de l'évaluation des grandes écoles qui aboutit à un classement désignant clairement les bons et les mauvais. Ils répondent pratiquement ensemble : C'est une bonne chose, mais le problème est que des écoles classées médiocres, reçoivent parfois beaucoup d'étudiants, ce n'est pas normal?


Franck Dally franckdali1@yahoo.fr

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