A l'occasion de la tournée, en septembre dernier, à Perugia de Mme Marie-Odette Lorougnon, secrétaire nationale de l'organisation des femmes du FPI, Notre Voie a rencontré le secrétaire général de la section FPI de cette ville d'Italie. M. Douhouré Charles Dassé a fait le point des activités de cette section.
Notre Voie : Monsieur le secrétaire général votre section a jugé utile d'inviter Mme Marie Odette Lourougnon, secrétaire nationale de l'OFPI, pour animer une conférence ici à Perugia. A quel souci répond votre démarche ?
Douhouré Charles Dassé : Notre premier souci est de mobiliser les militants, créer un engouement au sein de la section. Autrement dit, nous avons voulu raviver la flamme militante à la veille des échéances électorales. Nous pensons avoir eu le nez creux et notre objectif a été atteint au regard du succès qu'à connu l'événement. Vous avez pu constater vous-même la grande mobilisation des militants et des Ivoiriens venus de divers horizons d'Italie.
N.V. : Quel intérêt accordez-vous au processus de paix et notamment aux élections autour desquelles le thème de votre conférence s'est articulé ?
D.C.D : Nous avons choisi d'axer le thème autour de la paix et des élections pour coller à l'actualité en Côte d'Ivoire. Nous pensons que les élections sont la clé de voute du processus de paix. Nous avons fait d'une pierre deux coups. C'est-à-dire informer nos compatriotes sur la vie du pays à travers la brillane intervention du député Marie Odette Lorougnon et les sensibiliser par rapport aux élections.
N.V. : Comment préparez-vous concrètement ces élections ?
D.C.D : Les premières actions de la section se résument à la sensibilisation de la diapora ivoirienne autour des enjeux des élections. Nous essayons de gagner le c?ur de ceux qui hésitent encore. Nous sensibilisons nos compatriotes sur la nécessité de réélire le président Laurent Gbagbo à la tête du pays. Je pense que nos compatriotes ont compris que c'est Laurent Gbagbo qu'il faut pour diriger le pays.
N.V. : Peut-on avoir une idée des résultats de cette sensibilisation ?
D.C.D. : Les résultats sont satisfaitsants. D'abord nous avons une section qui vit et qui bouge et qui continue d'enregistrer de nouvelles adhésions. Il va sans dire que le passage de Mme Lorougnon va apporter un plus à notre action. Parce qu'elle a fait un exposé brillant et convaincant qui aura des effets très positifs à Perugia et même dans toute l'Italie. Il faut aussi dire que nous avions déjà entrepris de vulgariser l'idéologie et le programme de gouvernement du FPI et nous sommes heureux de constater que les mentalités changent ici.
N.V. : Que représente votre section en terme de bases et de structures d'activités.
D.C.D. : Le dernier recensement que nous avons fait indique que la section de Perugia compe 300 militants sûrs, plus une centaine de sympathisans. Nous mettrons tout en ?uvre pour tranformer les sympathisans en militants convaincus et conquérir ceux qui hésitent encore à nous rejoindre pour la victoire du FPI et du président Gbagbo. L'objectif est d'avoir au moins 500 militants.
N.V. : Est-ce que les Ivoiriens vivant ici trouvent le temps de s'intéresser à la vie de leur parti vu que chacun semble préoccuper par son travail ?
D.C.D. : L'actualité socio-politique du pays intéresse tout le monde. C'est ce qui explique d'ailleurs l'engouement au sein des partis.
N.V. : Croyez-vous au retour de la paix en Côte d'Ivoire ?
D.C.D. : Absolument. Je crois qu'il est heureux que les Ivoiriens aient compris que leur salut réside dans le retour de la paix. La Côte d'Ivoire regorge de beaucoup de potentialités qu'il faut préserver. Cela dit, nous nous interrogeons si toutes les conditions sont réunies pour aller à la paix. Nous avons constaté que la situation actuelle profite plus à l'opposition qui dispose de la grande majorité des portefeuils ministériels. Mais nous sommes convaincus que le plus important, c'est la paix, et nous sommes disposés à accompagner le processus de paix dans notre pays.
Interview réalisée à Perugia (Italie) par Junior Dekassan