mercredi 5 novembre 2008 par Notre Voie

L'ex-DG du Centre régional des ?uvres universitaires d'Abidjan (CROU-A), M. Meité Adama ne reconnaît pas du tout avoir détourné un milliard FCFA destiné à la réhabilitation des cités universitaires, précisément 977498772 FCFA de la pairie générale du Trésor. Selon lui, les déclarations du responsable du magasin central du CROU-A, Touré Soualio, selon lesquelles d'avril à mai 2007, la société Artis a fait des livraisons audit centre, n'ont aucun fondement. Il n'a eu aucune connaissance des quantités mentionnées sur les bons de livraison et il n'est pas exact de dire que la plupart des commandes n'ont pas été livrées. Méité Adama affirme en outre qu'il n'a pas contraint son responsable du magasin central à signer les bons de livraison. L'entrepreneur a proposé de fournir des équipements au regard du constat du sous-équipement de l'ensemble des résidences universitaires. Des fournitures ont été faites et réceptionnées par le responsable du magasin central, des copies des bons de livraison sont disponibles. Ces bons ne portent pas ma signature, seul M Touré Soualio responsable du magasin central peut dire avec exactitude les fournitures réceptionnées. Les bons de livraison disponibles au CROU-A diffèrent de ceux constituant le dossier de paiement. C'est lui qui recevait tout le matériel et qui signait les bons de réception?, a déclaré l'actuel directeur administratif et financier du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
A l'en croire, l'argent dit détouné est censé être au Trésor puisque, selon lui, cet argent avait été viré sur le compte du CROU-A pour faire face aux dépenses. Mais le Trésor s'est rendu compte que même si le CROU-A est bénéficiaire, il ne peut pas exécuter les travaux. Cet argent a été repris par le même Trésor et transféré à l'agent payeur du Trésor. Je suis donc étonné qu'on m'accuse d'avoir détourné un milliard. Je n'ai pas géré un seul centime. L'ordonnancement de la dépense a été faite par la direction du budget et des finances après visa préalable du contrôleur financier auprès du ministère de l'Economie et des Finances. Dans la procédure d'exécution des dépenses publiques, le visa préalable du contrôleur financier est exigé avant l'ordonnancement. C'est-à-dire avant la transmission au comptable pour paiement. En l'espèce, le contrôleur financier a opposé son visa, c'est-à-dire qu'il a fait son contrôle. Ce contrôleur ne m'a ni appelé, ni demandé un rapport sur l'exécution de ces crédits?, s'est-il expliqué. Et d'ajouter qu'il a été arrêté que l'entrepreneur et les maîtres d'?uvre se retrouvent pour établir un nouveau devis estimatif conforme à l'étendue des tâches à exécuter. En dépit, dit-il, des efforts des maîtres d'?uvres, cette rencontre n'a jamais eu lieu. Il soutient que jusqu'à présent l'entrepreneur n'a pas été payé par le Trésor.
Il s'est dit satisfait de son bilan à la tête du CROU-A pour avoir obtenu de la FESCI la libération de plus de 250 chambres, réhabilité les cités du campus de Cocody, d'Abobo, amélioré la qualité des repas et surtout mis fin à la violence sur les campus.


Charles Bédé

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