mercredi 5 novembre 2008 par L'intelligent d'Abidjan

Ils ont plié bagages et ont tout fermé après l'opération ?'Dignité'' de l'armée ivoirienne, qui avait bombardé les bases de l'ex-rébellion à Bouaké le 4 novembre 2004. L'armée française, qui, sous le prétexte d'avoir perdu des soldats dans les bombardements des hommes du général Doué Mathias, avait réagi vigoureusement en semant une totale confusion à Yamoussoukro et à Abidjan. Les ennemis de la Côte d'Ivoire ont profité du désordre semé par cette armée dans la capitale économique ivoirienne, pour piller les sociétés et tout casser, les 6 et 7 novembre 2004.

Quatre ans après les événements douloureux de novembre 2004, l'espoir renaît pour la Côte d'Ivoire, qui avait besoin de retrouver sa place d'antan dans le développement économique sous-régional. Bien avant, le compteur du tissu économique de la Côte d'Ivoire était au rouge. Outre les opérateurs économiques Français qui avaient presque tous fermé pour regagner leur pays, sous la pression de leurs autorités politiques, d'autres investisseurs étrangers avaient aussi fermé et délocalisé leurs affaires dans les pays voisins. Abandonné à cette période par les investisseurs privés étrangers, le régime du président Laurent Gbagbo a résisté économiquement à partir des fondements économiques de la Côte d'Ivoire restés intacts au cours de cette crise. Le port, la douane, le café/cacao, le pétrole, pour ne citer que ces sources économiques, ont été d'un apport très remarquable dans la résistance économique de la Côte d'Ivoire depuis 2002. Après le mois de novembre 2004, tout s'était encore compliqué après la fuite des opérateurs économiques étrangers, qui avaient besoin de sécurité pour investir en Côte d'Ivoire. La grande partie des partenaires du port d'Abidjan avait jugé bon de choisir les ports du Togo et du Ghana pour le transport de leurs marchandises. Aujourd'hui, tout semble rentré dans l'ordre quatre ans après. Le Port Autonome d'Abidjan a retrouvé aujourd'hui sa stabilité après plusieurs voyages effectués par Marcel Gossio et ses collaborateurs dans la sous-région et en Europe pour convaincre les opérateurs économiques étrangers, qui n'avaient pas encore une bonne lisibilité de la situation en Côte d'Ivoire après les événements douloureux de novembre 2004. Partout où le directeur général du Port Autonome d'Abidjan est passé, il a présenté une Côte d'Ivoire qui a donné dos à la guerre. Ce sont d'ailleurs ces déplacements de Marcel Gossio qui ont suscité le retour de tous les partenaires naturels du PAA aujourd'hui à Abidjan.

Le retour progressif des opérateurs économiques Français


Ils étaient tous partis en abandonnant tout à Abidjan.. Aujourd'hui, les opérateurs économiques Français sont de retour à Abidjan après quelques garanties sécuritaires et une protection fiscale réclamées et obtenues des autorités politiques ivoiriennes. Le lycée français qui avait été fermé en 2004 a rouvert ses portes il y'a quelques mois. Les opérateurs économiques Français ont relancé leurs activités à Abidjan à partir de 2006 après avoir renoué la confiance avec les autorités ivoiriennes.

La fidélité des compagnies de téléphonie mobile

S'il y a une palme d'or à décerner à des opérateurs économiques qui ont fait confiance à la Côte d'Ivoire au cours de cette crise, elle reviendra certainement aux opérateurs qui ont investi dans le secteur de la téléphonie mobile. Il s'agit donc des promoteurs des sociétés Orange, MTN, Moov et Comium. Les deux premières sociétés étaient en activité quand la crise a éclaté en Côte d'Ivoire. Elles n'ont pas fermé comme beaucoup de sociétés qui n'ont pas cru à la Côte d'Ivoire dès les premiers crépitements d'armes à Abidjan en 2002. En 2004, l'une de ces deux compagnies avait vu ses agences pillées et même certains de ses coffres-forts emportés. C'est au cours de cette crise que les sociétés Moov et Comium se sont installées en Côte d'Ivoire. Elles ont crée de l'emploi pour de nombreux ivoiriens qui avaient été jetés à la rue par des employeurs qui avaient décidé de regagner leurs pays.

Huberson DIGBEU

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