mercredi 5 novembre 2008 par L'intelligent d'Abidjan

Homme de lettres, formateur, pédagogue de talent, maître, militant des langues nationales, poète et dramaturge, enseignant et critique, précurseur des tendances nouvelles, quêteur insatiable, artiste, créateur du Didiga Tant de visages pour désigner une même personne. Bottey Zadi Zaourou, écrivain éclectique , est celui à qui les chercheurs du monde , ses amis, sont convenus de rendre un hommage appuyé à travers un colloque international qui s'ouvre aujourd'hui mercredi 5 novembre à l'Université d'Abidjan-Cocody, Amphithéâtre Niangoran Bouah. Clôture le vendredi 7. Traduisant la dimension de l'homme , Zadi Zaourou, écrivain éclectique : enracinement et ouverture du monde est le thème qui guidera la cinquantaine de communications. Autour des productions de l'Enseignant-Chercheur à l'Université de Cocody, Faculté des lettres, Arts et Sciences Humaines (Flash), également à l'Unité de Formation et de Recherche Langues, Littératures et Civilisations (LLC). Des réflexions qui se proposeront, trois jours durant, de faire l'itinéraire de la parole poétique chez Zadi . L'idée est, aussi, de débusquer non l'homme qui se cache, mais celui qui se dévoile à travers ses écrits . Si les valeurs de certains grands penseurs ne sont que reconnues après leur mort, les intellectuels ivoiriens, principalement ceux de la Flash, et ceux d'ailleurs ont choisi de célébrer celui qui se fait l'écho de son temps ou, plutôt, le témoin d'une contemporanéité historique d'un pays, la Côte d'Ivoire . Dieu merci, il est encore en vie , s'est réjoui N'guesssan Kouakou Germain lors de la cérémonie annonçant ledit colloque le lundi 3 novembre 2008 à l'Université de Cocody. Tous ont reconnu la dimension internationale et humaniste de l'auteur qui a une production multidimensionnelle . A l'origine de la création de la Flash ; du Club littéraire artistique en 1951, Fondateur du GRTO (Groupe de recherche de tradition orale), Zaourou a fait connaître les auteurs ivoiriens à travers plusieurs étudiants. En cela, le professeur Lezou reconnaît en lui un pédagogue et un écrivain de talent qui a abordé tous les genres . Ce qui fait dire qu'aucun domaine n'est en dehors de son champ d'investigation. Zadi a, témoigne Lezou, réappliqué dans le contexte africain ce que ses maîtres lui ont appris. Ainsi, l'honorer de son vivant, c'est lui témoigner qu'il a assuré la relève . Et le faire en 2008, un an après le décès de Aimé Césaire ? celui sur qui il a écrit une thèse ? c'est rendre hommage à travers Zadi à un disciple du père de la Négritude. Car un maître, ça sert à montrer le chemin , indique Tanoh Laura, Doyen de la Flash qui a, par ailleurs, lancé un appel pour la mise en ?uvre véritable du projet de sauvegarde des ?uvres, une richesse, de Zadi ? deuxième étape à aborder après le colloque ? qui ne coûte pas plus cher, déplore-t-elle, que Miss Wozo .


Koné Saydoo

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