mardi 4 novembre 2008 par Autre presse

L'Essor Mali - Menée au score dès la 18è mn, la sélection ivoirienne a égalisé à l'heure de jeu avant de marquer le but de la victoire en toute fin de rencontre

Les trois points de la victoire n'étaient pas encore acquis pour les Ivoiriens, mais la sélection nigérienne était pratiquement à genou et tout pouvait arriver dans les cinq dernières minutes de la rencontre. C'est dire que le détenteur du trophée se serait passé volontiers de cette grosse bourde du référé central burkinabé, Jean Baptiste Bassono qui a complètement gâché la fête alors qu'on était parti pour une fin de match époustouflante. On jouait la 87è mn : sur une balle en profondeur du meneur ivoirien Karamako Alassane, le virevoltant attaquant Alain Jacques Tanoh prend de vitesse son vis-à-vis Amadou Kader Dodo et se présente seul devant le keeper Moussa Ouwo. Tous les supporters ivoiriens se lèvent spontanément, convaincus que c'était la balle du KO pour le joueur du Stella club d'Abidjan. Malheureusement, celui-ci pousse un peu trop fort le cuir qui atterrit dans les mains du gardien nigérien sorti à sa rencontre.

À la surprise générale et alors que Alain Jacques Tanoh se mordait les doigts, le référé burkinabé commet l'irréparable en indiquant le point de penalty. Tout le stade est scandalisé par la décision de Jean Baptiste Bassono qui, quelques minutes auparavant (84è mn), avait injustement privé le même Alain Jacques Tanoh d'un penalty indiscutable. Question : le référé central burkinabé a-t-il fait de la compensation ou s'agissait-il d'une erreur d'appréciation ? Toujours est-il que la décision de Jean Baptiste Bassono a provoqué l'ire des Nigériens qui décideront de quitter la pelouse pour ensuite reprendre la partie après de longues minutes de négociations avec les membres de la Commission nationale d'organisation. Les Menas avaient alors cinq minutes pour refaire leur retard au tableau d'affichage, mais c'était déjà trop demandé aux joueurs de Dan Anquelessou visiblement en panne de fraîcheur physique et qui se battaient plutôt pour le partage des points.

SANS LES JOUEURS DE L'ASEC ET DE L'AFRICA SPORT

Sur l'ensemble de leur prestation, les Ivoiriens ont dominé la rencontre et obtenu plus d'occasions nettes que leurs adversaires. Pourtant, la sélection ivoirienne est composée uniquement de jeunes joueurs totalement inconnus du public. Aucun sociétaire de l'ASEC et de l'Africa sport, les deux poids lourds du football ivoirien ne figure, en effet, parmi les 20 joueurs retenus par le sélectionneur Georges Koudio. "L'ASEC et Africa sport ont refusé de libérer leurs joueurs sous prétexte que le tournoi UEMOA ne figure pas dans le calendrier FIFA. En réalité, les deux équipes ont pris cette décision à cause de la rivalité qui existe entre elles. Le 16 novembre, elles doivent se rencontrer en championnat avec comme enjeu le titre de champion de Côte d'Ivoire. La Fédération malienne ivoirienne de football (FIF) n'a pas encore réagi par rapport à cette situation, mais d'ores et déjà on peut s'attendre à une relecture des textes pour empêcher désormais les équipes de bouder la sélection nationale", a affirmé hier le chargé de communication de la FIF, Jean Claude Djakus après la victoire du capitaine Charles Tanoh et ses coéquipiers face au Niger. On se rappelle que la Côte d'Ivoire avait remporté l'édition inaugurale en dominant cette même sélection des Menas battus 2-0 à Ouagadougou. La revanche n'a donc pas eu lieu pour les Nigériens, mais plus que la défaite des joueurs de Dan Anquelesou, c'est la grosse bourde de l'arbitre burkinabé Jean Baptiste Bassono qui restera le fait marquant de la journée d'hier.

S. B. TOUNKARA

Lundi 3 novembre au stade Modibo Keïta
Côte D'Ivoire-Niger : 2-1
Buts de Kader Amadou Dodo (60è c.s.c) et Kouakou Mansou (42è s.p) pour la Côte d'Ivoire; Hamani Moussa Madougou (18è) pour le Niger.
Arbitrage du Burkinabé Jean Baptiste Bassono assisté de son compatriote Adolph A. Paré et du Bissau Guinéen Bernardino Joao.
Côte d'Ivoire : Badra Sangaré, Yéo Diofra (Jacques Tanoh), Florent Sahouré, Aboubacar Diomandé, Hilaire Kouko Guehi, Karamoko Alassane, Charles G. Touah (cap), Kouakou Mansou, Zokoury Gogre (Adama Traoré puis Cornin Guedegbé). Entraîneur : Georges Koudio.
Niger : Moussa Ouwo, Hassane Mody Barazé, Karim Paraiso, Koffi Dan Kwa, Kader Amadou Dodo, Pascal Anicet, Idrissa Lawaly, cap Hamidou Djibo), Moussa Hamani Madougou, Harakoy Hassane Adam (Idrissa Garba) et Aminou Labarane. Entraîneur : Anquelessou Dan

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